Archives 1er semestre 2018

PLAY, Un circuit d’art contemporain

Courtrai (Belgique)

23.06 - 11.11.2018


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Communiqué de presse

 

Du 23 juin au 11 novembre 2018, la ville belge de Courtrai a invité les commissaires Hilde Teerlinck (CEO Han Nefkens Foundation, Barcelone) et Patrick Ronse (Director Be-part, Waregem) à développer un tout nouveau festival urbain. Sous le titre PLAY, ils présentent une série d'interventions extérieures et intérieures ambitieuses, parfois spectaculaires ou interactives, menées par 40 artistes contemporains internationaux.



































 


















































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PLAY - Un circuit pour l’art contemporain - Du 23 juin au 11 novembre 2018. Art center : Be-part -Courtrai (Belgique).








 







 











 





 



























 





 











Le concept du projet est basé sur la publication scientifique importante de l'anthropologue hollandais Johan Huizinga (1872-1945) intitulée "homo ludens" (L'homme qui joue). C'est une analyse de l'importance du «jeu» dans l'évolution humaine qui transforme les gens en tant que travailleurs («homo faber») en êtres plus créatifs et plus intelligents. Huizinga n'est cependant pas le seul scientifique fasciné par l'analyse de ce phénomène. Plusieurs psychologues et sociologues ont suivi son exemple en essayant de définir l'importance et l'impact du «jeu» dans notre société.

Malgré ses bénéfices, le temps pour «jouer» librement a été considérablement réduit dans la société aujourd'hui, étant considéré comme improductif. Entre les responsabilités personnelles et professionnelles, un style de vie accéléré, une attention accrue aux études, il n'y a pas de temps pour "jouer". C'est pourquoi les curateurs du parcours ont pensé que c'était le moment idéal pour créer un projet artistique qui invite le visiteur à JOUER. Voici quelques-unes des très nombreuses propositions, destinées à la fois aux adultes et au jeune public.


En extérieur

Priscilla Monge change les rèles du football. Les buttes aménagées sur ce terrain de football obligent les joueurs à changer de tactique ou à inventer de nouvelles règles. When all the world is a hopeless jumble de Heidi Voet met en scène des barrières de police et des couleurs prismatiques comme métaphore de la répression, de la transgression et de la liberté. Le titre de l’oeuvre fait allusion à une phrase du couplet original, supprimé de la ballade chanté au début du Magicien d’Oz. Dans un carré vert, Tere Recarens a agencé Teram Garden, un parcours d'obstacles avec des pierres de rebut. Le public est invité à sauter d'une pierre à l'autre et à s'asseoir entre les pierres et les souches d'arbres. Out of Sight de Laurence Weiner est une marelle installée au sol, proposée aux passants. L'oeuvre a pour vocation, d'une part, à inspirer les personnes de tous horizons à réfléchir de manière créative au sens de leur vie, d'autre part à favoriser la pensé positive et l'observation.


Budafabriek

Les manèges et les œuvres des parcs d’attraction figurent parmi les installations les plus célèbres de Carsten Höller. Il  altère leur vitesse, leur sens de rotation et leur revêtement. Pour Karussell, Höller a modifié la vitesse du manège pour le faire tourner plus lentement et en sens inverse des sièges. Dans l’espace dédié à Navid Nuur, des piles de magazines d’art et d’affiches sont mises à disposition pour fabriquer des fléchettes en papier. Nuur critique la relation ambiguë entre les arts visuels et les écrits qui tentent de les interpréter. A proximité, Pipilotti Rist invite le visiteur à pénétrer dans une pièce au mobilier surdimensionné et à manipuler la télécommande pour zapper dans les œuvres vidéo de l’artiste diffusés sur un écran. Le flipper Pinball Wizard de Bernard Joinsten est recouvert d’une plaque d’opaline opaque. Le joueur peut entendre les sons émis par la machine, mais n’est pas en mesure de suivre le jeu. Il est condamné à se fier aveuglément à son ouïe pour comprendre ce qui se passe.

 

BuBox

Panem et Circenses I fait partie de la série Goals de Wim Delvoye. Celle-ci se compose de plusieurs buts de football dont le filet est remplacé par un ensemble de vitraux. Delvoye y mêle des symboles de la culture de l’élite et de la culture de masse  : religion et sports. Le P.O.F. N°65, Ballon Carré de Fabrice Hyber a été créé dans le cadre de la Coupe du Monde 1998 organisée en France. Cet objet futile transmet un message critique et ironique.  Le ballon rond usuel a été transformé en une forme dysfonctionnelle, un cube. A côté, le P.O.F. N°3 Balançoire du même artiste est l’acronyme d’objets en fonctionnement. Le visiteur est libre d’interpréter l’objet comme il l’entend. Killing Children «  220 Volts  » de Carsten Höller est une série d’inventions pleines d’humour noir. Des jouets et des situations sont mis en place et agencés pour attirer les innocents et les distraire de tout danger potentiel. Une salle complète est consacrée à l’installation de Pierre Bismuth, The Jungle Project. Dans cette adaptation du film de Walt Disney, l’artiste attribue à chaque personnage une des 19 langues des différentes versions du film, actualisant ainsi les attitudes et comportements communément associés à une culture.


Kortrijk 1302

Gavin Turk invite le public à devenir à la fois une œuvre d'art et l'acteur d'une performance artistique à vélo sur un bike de bois rond, hommage ludique à l'oeuvre d'André Cadere. Guillaume Bijl revisite sa transformation installation Casino. La première édition de 1984 avait vu le jour à Gand. Playground Pavillon, sculpture pénétrable de Barbara Davi, ici en maquette à l'échelle 1/5, nous invite à nous y déplacer, du moins en imagination. Golden shoes with pins on black velvet, chaussures dorées à haut talon hérissées d'épingles de Hans-Peter Feldmann, représente la souffrance endurée par les femmes pour être glamour. Democraty Game, de Meschac Gaba, invite le visiteur à jouer à des puzzles coulissants pour reconfigurer les drapeaux de six nations africaines. Ils sont déconstruits et réassemblés à mesure que chacun se prête au jeu. Pour Anna Marin, les portes sont une métaphore de l'immigration internationale en cours en Europe, en particulier dans le bassin méditerranéen, et des chaînes, des frontières et des barrières qui interdisent l'accès. L'installation se nomme Track 17 – World on a string.




























































































Liste complète des artistes: Carlos Amorales / Polly Apfelbaum / Guillaume Bijl / Marc Bijl / Pierre Bismuth / Stefan Brüggemann / David Claerbout / Léo Coper / Martin Creed / Barbara Davi / Erin Davis / Wim Delvoye / Hans-Peter Feldmann / Peter Friedl / Meschac Gaba / Piero Golia / Douglas Gordon et Philippe Parreno / Jeppe Hein / Carsten Höller / Fabrice Hyber / Christian Jankowski / Bernard Joisten / Lang / Baumann / MAP13 / Anna Marín / Paul McCarthy / Dan Mitchell / Priscilla Monge / Navid Nuur / Erkan Özgen / Paola Pivi / Tere Recarens / Pipillonti Rist / Jennifer Rubell / Markus Sixay / Gavin Turk / Frederik Van Simaey / Heidi Voet / Lawrence Weiner / Erwin Wurm




PLAY, Un circuit d’art contemporain à Courtrai en Belgique

© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2018. Tous droits réservés

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