Archives 1er semestre 2018

Parlons de la météo: l’art et l’écologie en temps de crise

Guandong Times Museum, Guandong (Chine)

23.06 - 19.08.2018


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Communiqué de presse

 

Parlons de la météo: L'art et l'écologie en temps de crise est une exposition traitant de questions urgentes liées à un climat changeant, à une catastrophe écologique future et à ce que cela signifie pour notre moment présent. Le terme Anthropocène a récemment été proposé pour désigner un nouvel âge géologique qui découle de l'Holocène, la période désignant les 11 700 dernières années de l'histoire de la Terre. Alors que les humains passent d'agents biologiques, c'est-à-dire d'agents affectant leur environnement immédiat aux agents géologiques, affectant les régimes climatiques et la biodiversité planétaire, une nouvelle façon de comprendre notre impact sur la planète est nécessaire. L'Anthropocène apparaît alors comme un ensemble de propositions pour imaginer différentes manières d'être et de faire dans le monde. Ces questions écologiques commencent à être explorées à partir de perspectives régionales. Les développements récents dans la pratique artistique et le discours citoyen indiquent une prise de conscience croissante du problème du changement climatique et de l'importance d'activer ce discours dans la sphère publique.


































 


















































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Exposition du 23 juin au 19 août 2018. Guangdong Times Museum, Times Rose Garden III , Huang Bian Bei Road, Bai Yun Avenue North  - 510095 Guangzhou (Chine). T +86 20 2627 2363. Ouverture du mardi au dimanche de 10h à 18h.








 







 











 





 



























 





 











Emeric Lhuisset, The Last Water War: Ruins of a Future, 2016. Courtesy of the artist.



L'exposition invite des artistes, des architectes, des penseurs et des activistes locaux et internationaux, montrant des œuvres existantes et nouvellement commandées. Le projet soulève des questions pertinentes sur la façon dont nous comprenons la «nature», notre relation avec les hiérarchies non humaines et épistémiques, la relation entre le changement climatique et les conflits sociaux, politiques et économiques, et les manières alternatives de cohabiter le monde. L'exposition a encadré les diverses pratiques artistiques au sein de l'exposition à travers plusieurs thèmes: la civilisation contaminée, la cartographie de la matière, les histoires énergétiques, la cartographie, l’histoire des énergies, les archéologies du futur. Au niveau discursif, le projet vise à initier de nouvelles connexions et des conversations dynamiques autour de l'art, de l'activisme et de la pensée écologique qui sont cruciales pour mobiliser la collaboration créative dans la région et au-delà.

Comment pouvons-nous mieux comprendre la relation complexe entre les histoires coloniales, les conflits contemporains et le changement climatique? Comment créer un système épistémique où les cosmologies non occidentales, non modernes, non dualistes et indigènes peuvent s'épanouir et refaçonner la pensée? Avec quelles stratégies les praticiens de la culture et les communautés situées dans la communauté soutiennent-elles la «nature» pour prendre place en tant que sujet de droits légaux?

Au milieu de cette sombre situation, le travail critique nécessaire s'accompagne de celui, de plus en plus urgent, de la création. Plutôt que de résoudre des problèmes, les pratiques créatives à travers les arts et les sciences doivent s'unir pour y faire face. Ce projet utilise le musée comme un espace de création et comme un appareil qui active des pratiques divergentes de fabrication du monde. L'Anthropocène, plus qu'un appel aux armes et une bannière d'éco-conscience, questionne le fondement même de notre identité matérielle: notre prétendue «humanité». Pour réinventer cette humanité, il faut commencer par la manière dont les individus et les communautés perçoivent et articulent leur monde en commun. Dans cette optique, l'objectif de l'exposition est de mettre en pratique le sens originel de «l'esthétique» en tant que capacité partagée de sensibiliser et de faire sens.


Artistes et collectifs d’artistes participants :
Marwa Arsanios (USA), Sammy Baloji (Congo), Ursula Biemann (Suisse) and Paulo Tavares (Brésil), Design Earth (Liban, Algérie), Joana Hadjithomas and Khalil Joreige (Liban), Emre Hüner (Turquie), Jessika Khazrik or The Society of False Witnesses (Liban), Adrian Lahoud (Australie), Emeric Lhuisset (France), Nicholas Mangan (Australie), Sophia Al Maria (Qatar/USA), Pedro Neves Marques (Portugal), Marko Peljhan (Slovénie), Claire Pentecost (USA), Monira Al Qadiri (Kowait), Marwan Rechmaoui (Liban), Natascha Sadr Haghigian (Portugal), Karrabing Film Collective (Australie), and Zheng Bo (Chine).


Co-commissaires d’exposition: Nataša Petrešin-Bachelez (Slovénie), Nora Razian (Liban)

Parlons de la météo: l’art et l’écologie en temps de crise, Guandong Times Museum

© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2018. Tous droits réservés

Emeric Lhuisset, The Last Water War: Ruins of a Future, 2016. Courtesy of the artist. Artcatalyse International