Tomás Saraceno: Stillness in Motion—Cloud Cities

SFMOMA, San Francisco (Etats-Unis)

17.12 - 21.05.2017

Communiqué de presse

Le musée d'art moderne de San Francisco (SFMOMA) présente jusqu'au 21 mai l'exposition Tomás Saraceno, Stillness in Motion – Cloud Cities de l'artiste Tomás Saraceno. Organisé par le département d'architecture et de design du SFMOMA, elle intègre une installation scénographique immersive in situ avec des structures en tension suspendues et des sculptures flottantes, avec l’exploration des constructions complexes de toiles d'araignées.

« A la fois provocante et conceptuellement rigoureuse, la pratique de Sarraceno fusionne l'art, l'architecture et la science d'une manière convaincante, pragmatique et poétique », a déclaré Joseph Becker, commissaire associé en architecture et design au SFMOMA.

Stillness in Motion - Cloud Cities fait partie du projet à long terme de Saraceno intitulé Aerocene, vision de l'artiste pour une ère future où l'humanité minimise son impact sur les ressources fossiles de la planète et réside plutôt dans des cités collectives aéroportées.

" Stillness in Motion – Cloud Cities permet de devenir aérien, de ne pas voler, mais de flotter dans l'air à la vitesse de l'aérostatique solaire, depuis les villes cumulonimbus jusqu’à la toile cosmique", a déclaré Saraceno. Aerocene est une invitation à façonner une époque post-combustible fossile, dans un nuage de sphères interconnectées de pratiques qui intègrent des plateformes ouvertes et participatives de production et de distribution de connaissances, des modèles, des données et une sensibilité au monde plus-que-humain. Ces villes aéroportées flottant parmi les nuages (tout comme la Terre flotte dans le plan cosmique) nécessitent des écologies évolutives mentales, sociales et environnementales.

Dans l'exposition, les visiteurs sont encouragés à se frayer un chemin à travers et en dessous d'un ensemble géométriquement complexe de cordes et de panneaux réfléchissants qui forment un nuage de 10 000 noeuds suspendu dans l'air par la tension et relié aux murs de la galerie, au plancher et au plafond. Ce travail in situ est inspiré par de multiples phénomènes et structures, comme la construction sociale des toiles d'araignées, les nuages stellaires et atmosphériques, la géométrie des bulles et des mousses ainsi que les réseaux de communication sociale et neuronale.

Conçues comme une expérience sensorielle collective, les installations immersives de Saraceno sont des espaces captivants qui remettent en question les relations des visiteurs avec le monde. Son travail résonne avec celui d’autres grands penseurs expérimentaux dont le travail radical a éclaté les limites de l'art et de l'architecture au milieu du 20ème siècle - des explorations structurales d'artistes comme Gyula Kosice aux impulsions utopiques de Buckminster Fuller, des univers fictifs d'Italo Calvino aux visions urbaines futuristes d'Archigram à Londres et au mouvement contre-culturel incarné par le travail multidisciplinaire d'Ant Farm dans la Bay Area.

L'exposition de Saraceno confirme l'engagement de longue date du SFMOMA dans l'expérimentation et la pratique conceptuelle dans l'art et l'architecture, et ses villes aéroportées s'appuient sur le radicalisme avant-gardiste et le changement social progressif qui a été continuellement au coeur de la collection d'architecture et de conception du SFMOMA. Stillness in Motion – Cloud Cities éclaire les liens puissants et inspirants entre l'art, la science et l'architecture dans l’espace d’exposition à l'échelle urbaine et même planétaire

Exposition du 17 décembre 2016 au 21 mai 2017. Musée d'art moderne de San Francisco (SFMOMA) 151 3rd St - San Francisco, CA 94103 (Etats-Unis). Tél.: +1 415 357 4000. Ouverture du jeudi au mardi de 10h à 17h, nocturne le jeudi jusqu’à 21h. Fermé le mercredi.

View of Tomás Saraceno, Stillness in Motion—Cloud Cities, San Francisco Museum of Modern Art (SFMOMA), 2016. Courtesy the artist; Tanya Bonakdar Gallery, New York; Pinksummer contemporary art, Genoa; Andersen's Contemporary, Copenhagen; Esther Schipper, Berlin. Photo: Tomás Saraceno, 2016.