Michael Oppitz, Mythes en mouvement

Kolumba, Musée des Arts de l’Archidiocèse de Cologne (Allemagne)

21.06 - 03.12.2018


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Communiqué de presse

 

Le point de départ de chaque exposition à Kolumba est sa collection. Comme les expositions ne doivent pas toujours être définies par des œuvres majeures, elles offrent l'occasion de bousculer les systèmes habituels d'évaluation. Ce qui n'était au début qu'un simple livre d'artistes de Michael Oppitz et Lothar Baumgarten, publié en 1974 par Konrad Fischer à Düsseldorf, a donné l'impulsion à un projet centré sur les recherches de l'anthropologue et cinéaste Michael Oppitz.
































 


















































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Michael Oppitz, Mythes en mouvement, Kolumba, Cologne

© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2018. Tous droits réservés

Exposition du 21 juin au 03 décembre 2018. Kunstmuseum des Erzbistums Köln, Kolumbastraße 4  - 50667 Cologne (Allemagne). Tél +49 (0)221 933193-0. Ouverture du mercredi au lundi de 12h à 17h.







 







 











 





 



























 





 











Le travail de Michael Oppitz échappe à toute catégorisation claire. Il concerne entre autres la mythologie et les traditions orales, l'anthropologie de la religion et l'anthropologie visuelle. Il est considéré dans son domaine comme une figure unique et charismatique. Dans l'ensemble, il a évité les lieux du monde universitaire et s'est consacré à de nombreuses recherches sur le terrain. Intéressé par les arts et les sciences, il cherche à enjamber le fossé coutumier entre les disciplines: en conséquence, le domaine que Michael Oppitz a choisi comme anthropologue visuel se situe en lisière. Ses recherches l'ont en souvent dirigé vers des cultures aux «franges de l'écriture», tels les petits groupes ethniques dans l'Himalaya – les Magar, Naxi et Qiang. Conformément à la «Kunst der Genauigkeit» (art de la précision) qu'il pratique, il expérimente de nouvelles formes de représentation et de connaissance. Son utilisation de la photographie, du film et des enregistrements sonores, ainsi que du langage, découle d'une approche qui reconnaît l'importance des méthodes artistiques et imaginatives dans le processus de la recherche scientifique et prend au sérieux la dimension épistémologique des moyens esthétiques.

Dès le début, ses contacts personnels avec des écrivains et des artistes, comme Lothar Baumgarten, Joseph Beuys, Marcel Broodthaers, Candida Höer et Sigmar Polke, ont alimenté une inspiration réciproque. Michael Oppitz a également été acclamé bien au-delà des limites de sa discipline, en particulier pour son film Schamanen im Blinden Land, qui après sa création en 1980 à New York a eu un impact au Festival international du film de Berlin qui peut être ressenti à ce jour. Faisant une description précise des rituels très complexes des guérisseurs spirituels de l'Himalaya, Schamanen im Blinden Land convainc par une beauté cinématographique que l'on trouve rarement dans les films ethnographiques. Il entremêle esthétiquement la réalité mythique des actions rituelles avec le présent, afin que l'on puisse saisir l'influence que les mythes ont sur la vie quotidienne des acteurs.

Prenant comme point de départ cette épopée filmée de 223 minutes, qui sera projetée en entier dans une version récemment restaurée, l'exposition présentera pour la première fois une sélection d'objets et de documents qui donnent un aperçu des recherches de Michael Oppitz, de ses méthodes de travail et de la genèse du film. Elle montre également les moments qui ont précédé la réalisation du film, dans la Rhénanie des années 1970, qui évoquent des projets précoces en collaboration avec Lothar Baumgarten, en partie inédits, et des échanges amicaux avec Marcel Broodthaers et d’autres.

Avec la présentation sensationnelle de 19 tambours chamaniques d’Himalaya et de Sibérie, qui sont pour certains en prêt du Musée d'Anthropologie et d'Ethnographie de Saint-Pétersbourg, l'exposition vise à donner un aperçu concret des nombreuses années d'implication de Michael Oppitz dans la mythologie et la transmission orale à travers l'exemple d'un seul objet.

L'exposition a été réalisée en étroite collaboration avec Michael Oppitz. Elle s’accompagne d'une publication et d'un large programme d'événements. L'exposition et la publication ont reçu le généreux soutien de la Kunststiftung NRW.

Commissaires d’exposition :
Anja Dreschke et Barbara von Flü



Lothar Baumgarten / Michael Oppitz, Der Rabe und der Kojote [The Raven and the Coyote], 1974. Unrealised film project. Photo: Lothar Baumgarten. © VG Bild-Kunst Bonn, 2018.

Lothar Baumgarten / Michael Oppitz, Der Rabe und der Kojote [The Raven and the Coyote], 1974. Unrealised film project. Photo: Lothar Baumgarten. © VG Bild-Kunst Bonn, 2018.



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