James Turrell
Guggenheim Museum, New York (USA)

21.06 - 25.09.2013


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Communiqué de presse

 

Du 21 juin au 25 septembre, le Musée Guggenheim présente la première exposition monographique du célèbre artiste américain James Turrell dans un musée new-yorkais depuis 1980. L’exposition présente une importante nouvelle œuvre in situ, Aten Reign, qui réalise l’une des plus spectaculaires transformations du musée jamais conçues - réinventant la rotonde du bâtiment emblématique de Frank Lloyd en l’un des Skyspaces lumineux et immersifs de l’artiste. S’ouvrant sur le solstice d’été, l’installation va emplir le vide central du musée avec des déclinaisons de lumière naturelle et artfiicielle, et modulant d’intenses couleurs, créant ainsi une expérience perceptive dynamique qui matérialise la lumière. Intégrant certaines œuvres premières, outre cette nouvelle installation monumentale, l’exposition James Turrell explore les thèmes dominants étudiés par l’artiste depuis près de 50 ans, à travers ses expériences sur la perception la lumière, la couleur, l’espace et l’importance essentielle de la spécificité du site dans sa pratique.


L’exposition James Turrell fait partie des trois présentations à commissariat indépendant de l’œuvre de ll’artiste durant l’été 2013. Les expositions au Musée Guggenheim de New York, au Musée des Beaux-Arts de Houston et au Los Angeles County Museum célèbrent ensemble le parcours artistique remarquable de James Turrell en trois volets rétrospectifs à travers les Etats-Unis.

 

Exposition du 21 juin au 25 septembre 2013. Guggenheim Museum ,1071 Fifth Avenue (at 89th Street) New York, NY. 10128. Tél.:  0173212 423 3500. Ouverture tous les jours sauf le jeudi de 10h à 17h45.


Depuis la fin des années 1960, James Turrell a conçu un vaste ensemble d’œuvres en cohérence qui explorent ses préoccupations esthétiques esthétiques personnelles : l’utilisation de la lumière comme un matériau qui affecte le sens de la perception, un langage formel raffiné à base de figures géométriques, un intérêt pour l’optique et les effets émotionnels de la couleur, une interaction entre le matériau solide et l’aérien. Avec un accent mis sur une atmosphère calme, presque révérencieuse, d’introspection et de réflexion. S’appuyant sur ses recherches précoces sur la privation sensorielle - en particulier dans l’effet Ganzfeld, où les visiteurs expérimentent la désorientation, les champs non modulés de couleur - Turrell poursuit sa recherche de vision réflexive qu’il nomme « vous voir voir » où chacun prend conscience de l’activité de ses propres sens et de l’aspect matériel de la lumière.

« La lumière est une substance puissante, explique James Turrell. Nous avons une relation première à elle. Mais, pour quelque chose d’aussi puissant, les conditions pour ressentir la perte de sa présence sont fragiles… J’aime travailler avec elle pour que vous la sentiez physiquement, et sentir la présence de la lumière habiter un espace. Mon souhait est de mettre en œuvre une situation dans laquelle je vous conduis et que je vous laisse voir. Cela devient votre expérience. »

Aten Reign, l’une des plus importantes installations de l’artiste jamais présentées et résultat de près de 6 années d’études, va matérialiser la lumière et l’air qui emplissent l’espace de la rotonde du Guggenheim. L’œuvre propose une toute nouvelle approche du bâtiment, où l’attention est attirée à la fois loin des limites de l’environnement bâti et à l’intérieur de la construction, créant ce que Turrell a décrit comme « une architecture d’espace créée avec la lumière ». Pour la première fois, la rotonde du musée peut être vécue uniquement non à partir du sol, mais comme une masse de couleurs vibrantes qui se dilatent et se contractent au-dessus des visiteurs.

A l’intérieur de Aten Reign, la lumière pénètre par le sommet de la rotonde du musée, se diffusant dans les plus profondes couches d’un dispositif gigantesque  suspendu au plafond du musée. Utilisant un ensemble de cônes interactifs liés à des LED, l’installation entoure ce noyau de lumière avec cinq anneaux elliptiques de mouvement, éclairages colorés qui rappellent le motif à bandes des rampes du musée. Fait habituel de l’artiste, le dispositif technique créant l’effet est occulté, pour stimuler les visiteurs à interpréter ce qu’ils voient à travers leur propre perception. L’œuvre favorise un état de contemplation méditative dans un espace très fréquenté, revitalisant l’identité fondatrice du musée comme un « temple spirituel », selon les termes du premier directeur du Guggenheim, pionnier dans la promotion de l’art non figuratif.

Aten Reign renvoie également au projet du Roden Crater de James Turrell (1979 -) toujours en construction dans le désert aux environs de Flagstaff en Arizona. Une fois achevé, le volcan éteint aménagé abritera près de deux douzaines d’installations distinctes, pour la majorité précisément orientées vers les phénomènes astronomiques et intégrant les éclairages célestes. Turrell précise que ce projet a été élaboré grâce à des documents d’anciens observatoires, orientés vers les phénomènes célestes. Le Guggenheim fait pour sa part allusion à l’architecture première de son bâtiment, imaginée par Wright comme un ziggourat inversé, ainsi qu’à la forme originelle d’Aten Reign, similaire à certains espaces du Roden Crater et d’Agua de Luz, une pyramide à escalader de Turrell, construite par l’artiste dans le Yucatan en 2012. Le monde naturel dans son ensemble a fourni sa force d’inspiration, tout comme pour Wright, fondateur d’un espace libre dans l’Amérique de l’Ouest en bâtissant sa seconde demeure en Arizona. En complément et contrepoint d’Aten Reign, une sélection des premières œuvres de James Turrell est présentée, reliant son nouveau projet à des œuvres réalisées entre 1960 et 1990.

Élémentaire, Havremagasinet, Boden

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