Communiqué de presse
Carlos Garaicoa (né à La Havane en 1967) étudie comment la ville et son architecture reflètent et influencent la société. Il vit aujourd'hui à Madrid, mais il ne cesse de retourner dans sa ville natale, La Havane à Cuba, où il est toujours actif et conserve un studio.
Exposition du 4 octobre 2019 au 2 février 2020. Lunds Konsthall, Mårtenstorget -
Les projets de construction inachevés et abandonnés de La Havane, ainsi que les rêves perdus qu’ils représentent, sont un point de départ pour ses méditations sur l’échec de toutes les utopies. À La Havane, les bâtiments délabrés de l’ère coloniale et du début du XXe siècle coexistent avec les nombreux projets avortés de la révolution cubaine. Après la chute du mur de Berlin en 1989, Cuba s'est isolée et a été frappée par une grave crise économique qui a rendu impossible la poursuite des travaux de construction. Pour Garaicoa, ces ruines urbaines symbolisaient les revers du régime et la mort de l'utopie révolutionnaire. Au-
Le premier projet artistique de Garaicoa consistait en des interventions anonymes dans la ville, en commentant et en questionnant les changements qu’elle subissait. Peu à peu, il s'est tourné vers la photographie et le dessin, mais aussi bientôt vers la sculpture, la vidéo et l'architecture, pour son enquête toujours en cours sur la ville en tant que paysage politique et économique.
Tout comme les professionnels qui façonnent notre espace public, Garaicoa place l’esquisse et la modélisation au cœur de sa pratique artistique. Son travail nous rappelle à quel point notre environnement, et en particulier l’architecture et l’urbanisme, joue un rôle important dans notre compréhension de qui nous sommes et de la façon dont les autres nous voient.
L'exposition se compose de deux volets, en collaboration entre le musée Skissernas et le palais de Lunds. Il s'agit de la première présentation significative du travail de Carlos Garaicoa en Suède.
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Carlos Garaicoa, Plaza Vieja, 2005. Pop-