Veranderland

Musée du Brabant Septentrional, Bois-le-Duc (Pays-Bas)

06.07 - 27.10.2024

Communiqué de presse

Les artistes ont longtemps ignoré l’impact de l’homme sur la nature, conservant une vision romantique de notre environnement. Mais ces temps-ci, de nombreux artistes réfléchissent aux changements actuels, à la pollution et au changement climatique. Veranderland montre la transformation du paysage dans l'art sur une période de 200 ans. Commençant par des vues de campagne de, entre autres, Vincent van Gogh, Henriëtte Ronner-Knip et Piet Mondriaan, l'exposition se poursuit avec des œuvres vidéo d'artistes contemporains réfléchissant sur l'Anthropocène.

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Le nouveau film The Fen-fire (2024) d'Erik van Lieshout est présenté en première à l'exposition Veranderland. Van Lieshout a grandi près de la réserve naturelle de Peel, dans la campagne brabançonne, et a décidé d'y vivre et travailler à nouveau pendant huit mois. Son film se concentre sur une question : à qui appartient cette terre et qu’est-on autorisé à en faire?

Il était prévu de créer un élevage de lapins pharmaceutiques dans cette région. Van Lieshout s'est entretenu avec des agriculteurs, des environnementalistes et des résidents. Un récit désarmant se dévoile qui entraîne le spectateur dans les enjeux du paysage néerlandais d’aujourd’hui. Le point culminant est un lapin en paille de plusieurs mètres de haut, dans le même « langage » que les structures placées par les agriculteurs dans le paysage néerlandais pour protester contre la politique de l'azote. Une nouvelle version du lapin est exposée au musée. Le film a été réalisé grâce au soutien du Fonds Mondriaan et du Musée Het Noordbrabants.

Dans son travail, Van Lieshout soulève des questions sociopolitiques contemporaines telles que le multiculturalisme, les partis conservateurs, la position des minorités et des exclus, la société de consommation moderne et la position des agriculteurs. Van Lieshout examine ces questions d'un point de vue radicalement personnel, en se plaçant dans l'environnement actuel. En refusant de se conformer au comportement général de son entourage, il devient un participant engagé dans l'action, ce qui donne lieu à de nombreuses situations humoristiques mais provoque aussi parfois des réactions intenses de la part des gens.

David Claerbout montre le côté destructeur de la nature dans son œuvre Wildfire (Meditation on Fire), 2019-20. Notre programmation biologique nous amène instinctivement à éviter les incendies quand ’ils ne peuvent être maîtrisés, comme lors d’un incendie en forêt. En tant que telle, une « méditation sur le feu » peut sembler contradictoire. Inspiré par les recherches sur l’énergie nécessaire à la production d’une « nature morte » numérique de feu, opération susceptible de mettre le feu à l’ordinateur, Wildfire confronte le biologique au numérique.
Dans son travail, Claerbout explore les notions de temps et de durée à travers la vidéo et la photographie numérique. Formé en peinture et en dessin, il utilise la manipulation d'images animées et fixes pour perturber le récit avec une chronologie qui oscille entre passé et présent.

Disney considérait la civilisation et la technologie comme une menace pour la nature. Mastering Bambi (2010) ne présente pas les adorables personnages principaux du film original. Cela met entièrement l’accent sur la nature elle-même, ne laissant que la question de savoir où en est désormais l’imagination humaine. Le film d'animation classique de Walt Disney de 1942, Bambi, est bien connu pour ses personnages principaux distincts : une variété de mignons animaux anthropomorphes. Cependant, un protagoniste important mais souvent négligé du film est la nature elle-même : la nature sauvage comme grille principale sur laquelle Disney a structuré son Bambi. Lukács & Broersen explorent la relation complexe entre la culture et la nature, motivés par leur intérêt pour les médias, la mythologie, la musique et la technologie. Ils entrelacent ces éléments avec les politiques de représentation et d’appropriation de la nature, en puisant dans un large éventail de sources mythologiques, historiennes de l’art, scientifiques et cinématographiques pour refléter les références multiformes qui façonnent l’imaginaire et l’appropriation des paysages et de la mémoire.

Dans Tout ce qui est solide (2024) de Semâ Bekirović, on voit un bonbon géant dans la nature, que Bekirović avait fait approuver par les écologistes. Même si les insectes l’ont beaucoup apprécié, l’œuvre a aussi une connotation sérieuse. C'est une référence à l'épuisement de la Terre : à l'instar des insectes et de cette boule magique en sucre, l'homme mine la planète.

L’enregistrement vidéo Wool March (2022) montre comment Cynthia Hathaway explore également la relation entre les humains, les animaux et l’environnement. Pendant des siècles, les troupeaux de moutons étaient monnaie courante ; aujourd'hui, eux et leur expertise font moins partie de la vie quotidienne. Suivre le troupeau à travers les centres-villes évoque une mémoire profonde et propose une critique sociale et écologique de la façon dont la vie moderne néglige mais nécessite leur présence et d'autres voix prodigieuses.

Erik van Lieshout, The Fen-fire, 2024. HD video, colour, sound, 60 minutes. Collection Het Noordbrabants Museum, made possible with support from Het Noordbrabants Museum, ’s-Hertogenbosch and the Mondriaan Fonds.

Exposition du 06 juillet au 27 octobre 2024. Musée du Brabant Septentrional, Rue Verwers 41 - 5211 HT Bois-le-Duc (Pays-Bas). T +31 73 687 7877. Ouverture du mardi au dimanche de 11h à 17h.

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