30.08 -
Communiqué de presse
La galerie Eva Presenhuber présente la deuxième exposition personnelle de Sam Falls, artiste installé à Los Angeles avec un nouveau corpus d’œuvres de sa série Fern and Palm Paintings.
« Ces œuvres de pluie et de plantes sont issues de mon intérêt permanent pour la dualité entre figuration et abstraction, tout en employant des moyens universels pour combler la distance entre l’artiste et le spectateur ainsi que celle entre photographie, peinture et sculpture. À une époque où la reproduction mécanique et la technologie pèsent constamment sur l’art visuel, je tiens à utiliser des éléments naturels comme des outils constructifs, non en opposition, mais plutôt comme un mouvement alternatif aux systèmes aliénants de production que la technologie continue d’offrir avec l’art. Ce que je veux dire, c’est que la caméra et la chambre noire, ou l’ordinateur et l’imprimante, lorsqu’ils sont utilisés comme des outils dans le domaine artistique, peuvent créer une distance importante entre la production et la réception qui perd à la fois une intégrité conceptuelle et une réception lisible. Comme je me déplace autour de la toile en extérieur, le spectateur se déplace sous la pluie pour travailler, conduit vers sa maison pour dîner sous la pluie, et éventuellement entre dans la galerie sous la pluie.
J’ai pris des plantes comme l’élément commun à ces œuvres, non seulement pour leur héritage dans l’histoire de l’art, mais aussi pour leur référence à un lieu. Les œuvres montrées ici ont été réalisées depuis l’ouest vers l’est, depuis des feuilles de palmier de mon jardin à Venice, en Californie, jusqu’aux fougères abondantes bordant la prairie de foin de ma mère dans le Vermont où j’ai grandi et aux arbres des jardins de Sarvisalo en Finlande, où j’ai effectué une résidence récemment. Au-
Comme l’a dit Sol Lewitt, « Quand un artiste utilise une forme conceptuelle de l’art, cela signifie que toute la planification et les décisions sont prises à l’avance et que l’exécution est une affaire purement formelle. » (Sol Lewitt, Paragraphs on Conceptual Art). Les feuilles de palmier ont été récoltées dans les différentes espèces de palmier de mon jardin à Venice et placées sur une toile brute, découpée pour s’adapter à leurs dimensions, puis un pigment sec a été dispersé sur toutes les pièces et abandonné à la pluie. S’il y a une courte averse, la toile est fortement marquée, et lors d’une longue tempête le pigment s’imprègne vraiment et s’étend. Lors du séchage, parfois l’eau d’une feuille de palmier en surplomb va s’écouler et former une large tache, ou un chat de gouttière va peut-
Les fougères ont été collectées de nuit sur une large bande de terre et une toile nue assez grande pour couvrir cet espace a été prévue, où les fougères ont été dispersées in situ. Avec le pigment sec de nouveau dispersé sur l’installation, elles ont été fixées par la rosée du jour le lendemain, récupérées et stockées dans une grange pour sécher avant l’arrivée des orages l’après-
Enfin, quand je suis arrivé en résidence en Finlande au début du mois de juin, les pommiers étaient en pleine floraison et quand j’ai regardé tomber les pétales des arbres à fleur, j’ai réalisé que c’était un moment et un lieu unique. J’ai étendu des toiles sous les arbres et les ai solidarisées à la terre -
L’ampleur de ces œuvres est à l’échelle de l’environnement, elles ont habité l’extérieur avant l’intérieur. Influencées tant par l’a dimension traditionnelle de l’atelier et les œuvres gigantesques du Land Art, elles se trouvent quelque part entre les deux. L’essence relationnelle du projet s’inscrit également entre ces histoires, où l’atelier pourrait être l’équivalent de la location d’un appartement privé et le Land Art l’édification affirmée d’un bâtiment public. Ces œuvres ne laissent pas de trace, prélevées dans la nature avec seulement ce que vous pouvez transporter, passant du temps en solitaire et en interaction avec un espace partagé, puis faisant disparaître tout ce que vous avez apporté, parallèlement à une connexion enrichie à l’œuvre. La traduction idéale de cette démarche est qu’elle imite l’interaction du spectateur avec l’œuvre dans la galerie. Je peux sincèrement dire que ces œuvres ne sont pas gérées comme un testament conceptuel des outils de la nature contre la technologie, mais comme la valeur de notre expérience échangée avec le monde dans lequel nous vivons. » Sam Falls
Exposition du 30 août au 25 octobre 2014. Galerie Eva Presenhuber, Maag Areal, Zahnradstr. 21 -
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