Communiqué de presse
La grande exposition de cet automne au Kunsthall Trondheim, Rivers of Emotion, Bodies of Ore (Rivières d’émotion, corps de minerai), traite de la notion d'extractivisme -
© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2018. Tous droits réservés
L'extraction est un phénomène généralement associé aux combustibles fossiles, tels le pétrole et le gaz, ou à l'extraction de métaux et de minéraux. À l'ère du numérique, la notion d'extraction s'est encore élargie pour inclure également l'exploitation des données et des monnaies virtuelles, ainsi que la marchandisation des émotions et des comportements humains par le biais des médias sociaux. Au XXIe siècle, le paradigme extractif semble sans limites: l’exploitation de territoires auparavant inaccessibles, comme les fonds marins et les corps célestes, est en train de devenir une réalité, alors que les flux de données de nos vies sont capturés, cartographiés et utilisés, modifiant jusqu’aux aspects les plus intimes de notre esprit et de notre corps.
L'exposition à Trondheim place les œuvres d'art contemporain et les matériaux historiques en dialogue, faisant du centre d’art un site d'exploration croisée du paradigme de l'extraction. L’histoire de Trondheim en matière d’exploitation du cuivre est utilisée comme point de départ pour tracer un réseau plus large de connexions réelles et d’associations spéculatives couvrant différents domaines géographiques, numériques et émotionnels. En combinant l'exploitation de la Terre avec celle de l'esprit et du corps humain ou en comparant la matérialité réelle du produit numérique avec la promesse de l'expérience immatérielle par laquelle il nous séduit, les œuvres d'art offrent de multiples points d'entrée dans les phénomènes d'extraction et leurs conséquences immenses.
L’exposition incite également son public à envisager un scénario futur: dans mille ans, lorsque les ressources de la Terre et de la conscience humaine auront été épuisées, les œuvres d’art actuelles seront-
Exposition du 13 septembre au 21 décembre 2018. Kunsthall Trondheim , Kongens gate 2 -
Liv Bugge, We Would Not Call Ourselves Trilobite, 2017. © Liv Bugge, Hans Arne Nakrem, Museum of Natural History, Oslo and Museum of University History, Oslo.