Archives 2ème semestre 2018

Rivières d’émotion, corps de minerai

Kunsthall Trondheim (Norvège)

13.09 - 21.12.2018

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Communiqué de presse

 

La grande exposition de cet automne au Kunsthall Trondheim, Rivers of Emotion, Bodies of Ore (Rivières d’émotion, corps de minerai), traite de la notion d'extractivisme - exploitation massive des ressources de la nature ou de la biosphère - des fondements de la prospérité de Trondheim au XVIIe siècle grâce à l'extraction du cuivre jusqu'à aujourd'hui, dans les médias et autres communications numériques. L’exposition, organisée par Lisa Rosendahl, présente des œuvres de Lise Autogena et Joshua Portway, David Blandy, Liv Bugge, Sean Dockray, Bodil Furu, Marianne Heier, Louis Henderson, Lawrence Lek, Hanna Ljungh, Eline McGeorge, Karianne Stensland et Anja Örn, Tomas Örn et Fanny Carinasdotter.



































 


















































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Rivières d’émotion, corps de minerai - Kunsthall Trondheim

© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2018. Tous droits réservés

L'extraction est un phénomène généralement associé aux combustibles fossiles, tels le pétrole et le gaz, ou à l'extraction de métaux et de minéraux. À l'ère du numérique, la notion d'extraction s'est encore élargie pour inclure également l'exploitation des données et des monnaies virtuelles, ainsi que la marchandisation des émotions et des comportements humains par le biais des médias sociaux. Au XXIe siècle, le paradigme extractif semble sans limites: l’exploitation de territoires auparavant inaccessibles, comme les fonds marins et les corps célestes, est en train de devenir une réalité, alors que les flux de données de nos vies sont capturés, cartographiés et utilisés, modifiant jusqu’aux aspects les plus intimes de notre esprit et de notre corps.

L'exposition à Trondheim place les œuvres d'art contemporain et les matériaux historiques en dialogue, faisant du centre d’art un site d'exploration croisée du paradigme de l'extraction. L’histoire de Trondheim en matière d’exploitation du cuivre est utilisée comme point de départ pour tracer un réseau plus large de connexions réelles et d’associations spéculatives couvrant différents domaines géographiques, numériques et émotionnels. En combinant l'exploitation de la Terre avec celle de l'esprit et du corps humain ou en comparant la matérialité réelle du produit numérique avec la promesse de l'expérience immatérielle par laquelle il nous séduit, les œuvres d'art offrent de multiples points d'entrée dans les phénomènes d'extraction et leurs conséquences immenses.

L’exposition incite également son public à envisager un scénario futur: dans mille ans, lorsque les ressources de la Terre et de la conscience humaine auront été épuisées, les œuvres d’art actuelles seront-elles les seuls fossiles témoignant du paysage émotionnel humain?





Exposition du 13 septembre au 21 décembre 2018. Kunsthall Trondheim , Kongens gate 2 - 7011 Trondheim (Norvège). Tél. +47 485 00 100. Ouverture du mardi au dimanche de 12h à 18h, nocturne le jeudi jusqu’à 20h.









 







 











 





 



























 





 











Liv Bugge, We Would Not Call Ourselves Trilobite, 2017. © Liv Bugge, Hans Arne Nakrem, Museum of Natural History, Oslo and Museum of University History, Oslo.





Liv Bugge, We Would Not Call Ourselves Trilobite, 2017. © Liv Bugge, Hans Arne Nakrem, Museum of Natural History, Oslo and Museum of University History, Oslo. Artcatalyse International