Archives 2ème semestre 2013

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Quiet Earth

Rauschenberg Project Space, New York (U.S.A.)

15.10 - 30.11.2013


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Communiqué de presse


L'étude du changement climatique peut être interprétée depuis une perspective comme une réaction anthropocentrique à l'évolution de volumes - de l'eau, du pétrole, des matières particulaires dans l'air - et comme une confrontation de la fausse dialectique qui est créée quand les humains tentent de s'envisager comme en dehors de la nature. Le concept de préserver la Terre n'est plus pertinent. L'action environnementale repose bien plus largement sur l'idée de trouver des moyens pour l'homme de continuer à exister sur cette planète.

Quiet Earth, une exposition organisée par Fairfax Dorn dans le cadre de Marfa Dialogues / New York, propose des œuvres engagées environnementalement depuis les années 1970 jusqu'à nos jours. Elle présente une documentation résumée de la façon dont les êtres humains ont réagi aux crises écologiques dues au changement climatique avec des pratiques esthétiques scientifiquement éclairées. Quiet Earth agit comme une prise de conscience de volumes : ce que nous créons, ce que nous consommons, et ce qui peut à son tour, nous consumer.











Exposition du 15 octobre au 30 novembre 2013. Rauschenberg Project Space, 455 W. 19th Street – New York, NY (USA). Ouverture du mercredi au samedi de 11h à 18h.




Quiet Earth, Rauschenberg Project Space, New York

© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2013. Tous droits réservés

Robert Rauschenberg, Summer Knight Glut, 1987. Assembled metal parts, 67.5 x 96 x 9 inches. Courtesy Robert Rauschenberg Foundation. © Robert Rauschenberg/Licensed by VAGA, New York, NY. Photo: Dorothy Zeidman.

Robert Rauschenberg, Summer Knight Glut, 1987. Assembled metal parts, 67.5 x 96 x 9 inches. Courtesy Robert Rauschenberg Foundation. © Robert Rauschenberg/Licensed by VAGA, New York, NY. Photo: Dorothy Zeidman.

L'oeuvre Earth Day Poster (1970) de Robert Rauschenberg constitue un repère annonçant la codification de cette prise de conscience. Dix ans plus tard, lorsque Rauschenberg réalisait Gluts, des assemblages composés d'artefacts provenant du boom pétrolier des années 80 - dans son état ​​natal du Texas, il les a décrit comme une documentation de l'avidité et de l'excès, ou des souvenirs sans nostalgie. Summer Knight Glut, un extrait en 1987 de cette série, marque l'effet d'un surplus d'une ressource naturelle par la recombinaison de détritus de sa manifestation en tant que produit de consommation : il est composé de stations d'essence.

Un point de vue simultané sur le volume se retrouve dans les œuvres des années 80 Donald Judd, ldes plans architecturaux qui renseignent sur les systèmes de captage de la pluie pour les logements du désert, preuve de la manière dont l'artiste a été confronté à la rareté de l'eau dans son pays d'adoption, le désert de Chihuahua du Far West Texas. A la même période, le document de Hans Haacke, Rhine Water Purification Plant, révèle l'impact humain sur les réseaux aquatiques, tandis que l'oeuvre de Agnes Denes de 2005, Pyramids of Conscience, souligne de façon monumentale la relation de l'humanité avec l'eau de la rivière Hudson, l'eau du robinet et l'huile de la ville de New York York - tous ensevelis pour la contemplation par la "technologie pure" des pyramides de l'artiste.

Silver River - Hudson (2011 ) et Pin River – Sandy (2013) de Maya Lin suivent la voie d'eau ainsi que la plaine inondable de l'ouragan Sandy à travers Manhattan, offrant une matérialité à l'état temporel de la mémoire des inondations. Les BurlsHoovesandShells on an Acrylic Rake de Larry Bamburg présentent une pile de loupes de séquoia , d'érable, de chêne et d'autres essences d'arbres qui vivent sur le fil du rasoir.

A People's Archive of Sinking and Melting (State : From the Majuro Declaration to COP19 Warsaw) d'Amy Balkin préserve les artefacts humains de terres qui pourraient être englouties à la montée du niveau des eaux - l'île d'Anvers, Venise, New Orleans, Tuvalu et d'autres - avec un écho aux souvenirs sans nostalgie mélancoliques de Rauschenberg.

Quiet Earth s'achève avec l'oeuvre de Trevor Paglen, un artiste et géographe dont les projets récents imaginent le débordement de l'humanité au-delà de la Terre, offrant une perspective qui donne à réfléchir sur la place de notre espèce sur cette planète et dans l'univers au sens large.


Les artistes : Amy Balkin, Larry Bamburg, Agnes Denes, Hans Haacke, Donald Judd, Mayan Lin, Trevor Paglen, Robert Rauschenberg.



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