Archives 1er semestre 2013

Mircea Cantor, Quod Erat Demonstrandum (Q.E.D.)

MNAC, Bucarest (Roumanie)

10.04.2013 - 10.04.2014

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Communiqué de presse

 

Le Musée national d’art contemporain (MNAC) de Bucarest présente Mircea Cantor: QED, la première exposition monographique en Roumanie de l’un de ses plus jeunes artistes ayant émergé sur la scène internationale dans la dernière décennie. Q.E.D. constitue la plus importante exposition monographique consacrée à Mircea Cantor, avec la présentation de 30 œuvres, depuis The Origin of the World (After Courbet), une œuvre de 1999 qui a décidé Cantor à s’expatrier vers la France, jusqu’aux œuvres récentes, Sic Transit Gloria Mundi (2012) et Business Class Worried (2013), spécifiquement créée pour l’exposition.

Exposition du 10 avril 2013 au 10 avril 2014. National Museum of Contemporary Art (MNAC), Palace of the Parliament, wing E4, Izvor St. 2-4 - 050563 Bucarest (Roumanie). Ouverture du mercredi au dimanche de 10h à 18h.

Mircea Cantor, Quod Erat Demonstrandum (Q.E.D.), MNAC Bucarest

© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2013. Tous droits réservés

Oeuvrant avec des symboles dans un bâtiment symbolique est le défi déclencheur de cette exposition. Les espaces d’exposition, qui maintiennent les éléments de la décoration originelle et témoignent de son passé dramatique, accueille les installations monumentales, catalytiques de Cantor : un dessin mural gigantesque en fil de dynamite, dont la mise à feu sera déclenchée lors du vernissage, ou une sculpture grandeur nature de bois représentant une maison traditionnelle avec toit à étages du comté de Maramures en Roumanie du Nord.


L’œuvre la plus récente, Threshold Resigned, fait osciller le poétique entre le local et l’universel, en tandem avec des interventions comme le DNA Kiss, surmonté par l’œuvre au plafond Ciel variable. Cantor orchestre un débat complexe sur le déplacement, la fragilité, la sécurité et l’anxiété, en écho critique avec l’histoire du bâtiment - la Maison du Peuple, dont la construction a été voulue dans les années 1980 pour façonner le monument de la puissance absolue avec le concours de nombreux artistes et artisans anonymes. Sic Transit Gloria Mundi constitue une vanité et une réflexion sur la disparité économique. Le film est installé en regard de Holy Flowers (photographies noir et blanc de mitrailleuses israéliennes en miroir kaléidoscopique) et Fishing Fly (un avion fabriqué à partir de barils de pétrole recyclés équipés de crochets en or). Les œuvres réputées de Mircea Cantor, Departure et Wind Orchestra, sont des métaphores de la préoccupation de l’artiste, politiquement engagé, sur l’anxiété et la sublimation de la violence.


La scénographie de l’exposition vise à susciter l’auto-réflexion. Le titre auto-critique de l’exposition, Quod Erat Demonstrandum, contrebalance l’ambition de l’artiste de créer des œuvres uniques et universelles, capables d’agir de manière artistique dans le champ de déclarations irréfutables. Des œuvres comme Unpredictable Future, All the Directions ou Ciel variable reproduisent cette irrésolution entre une approche de transition et les incertitudes d’interprétation qui ont lieu lorsque les œuvres se confrontent à leurs spectateurs.


Mircea Cantor, The Milky Way, 2013. Encre de chine sur papier de bambou, 15 x 21 cm © Mircea Cantor

Mircea Cantor, The Milky Way, 2013. Encre de chine sur papier de bambou, 15 x 21 cm © Mircea Cantor

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