Communiqué de presse
Le Musée d’art KODE présente Akhashic Field, une nouvelle exposition de l’artiste norvégienne Marit Følstad. Ce projet d’installation monumental est basé sur la roche Masi Quartzite. L’artiste travaille de manière intuitive pour mettre en œuvre des projets in situ basés sur le processus, le temps et la transformation.
Dans le projet Akashic Field, la roche éponyme est le point de départ d’une contemplation ouverte. Elle intègre la crise climatique de notre temps de manière existentielle et nous pousse à réévaluer notre relation au monde dont nous faisons partie.
Courtesy de Marit Følstad
À l’automne 2017, Marit Følstad se trouvait à Helsfyr, site d’Oslo. Au milieu de pierres tombales traditionnelles exposées devant un établissement, elle aperçut un rocher verdâtre à moitié caché. Les particules minérales de mica de chrome étincelants et le fantastique motif vert émeraude en plis ont suscité un fort sentiment d’appartenance à l’artiste. Ses souvenirs d’équitation sous les aurores boréales arctiques durant son enfance l’ont conduite à pister ses traces vers le nord jusqu’aux hauts plateaux de Finnmarksvidda, aboutissant à une carrière de pierre près de Kautokeino.
Dans ses projets les plus importants, Marit Følstad fait souvent appel à des spécialistes extérieurs dotés d’une expérience de pointe. L’installation Akashic Fiel a été développée avec le think tank ITCA, l’Institut of Trans-
La nature considérée en tant que produit
La carrière du quartzite de Masi est une entreprise commerciale qui transporte un matériau géologique unique d’un site mondial pour le traiter dans un autre. 90 à 95 pour cent des roches brisées sont jetées. La section « filet » est expédiée vers l’Allemagne, l’Italie et l’Inde, où l’aspect de surface et l’effet souhaité sont produits, avant que le poduit ne soit distribué sur un marché exigeant.
À l’été 2019, Marit Følstad s’est déplacée avec Ole Jørgen Ness pour une expédition de reconnaissance dans la carrière. En quatre jours, ils ont collecté 1,6 tonne de roches de graviers et de sable mis au rebut, qui se sont transformés en œuvre artistique.
Inspirée par le Land Art ou Earth Art, et des artistes comme Robert Smithson, Nancy Holt et Michael Heizer, l’artiste réactive ce courant artistique des années 1960 et 1970 qui fut préoccupé par des idées non commerciales, holistiques et fortement basées sur la nature. Elle a auparavant produit des moulages en bronze uniques de roches volcaniques, de coraux, de fruits et légumes périssables, ainsi que de divers types de noix. Les nombreuses références à la diversité, à la matière et aux ressources de la nature ouvrent ses œuvres à des interprétations illimitées.
Le fait que nous, humains, sommes liés à la nature comme s’il s’agissait d’une accumulation sans âme de « choses » que notre espèce est libre de manipuler, disséquer et transformer en marchandises, est basé sur une vision du monde superficielle profondément ancrée dans notre psychisme et notre culture, commente l’artiste. Une approche alternative se trouve dans l’écophilosophie, où la nature se voit attribuer une valeur intrinsèque au-
Exposition du 08 mai au 22 août 2021. KODE Bergen Art Museum, Rasmus Meyers allé 9 -
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