Maiking Kin, Melanie Bonajo, Madison Bycroft et Anne Duk Hee Jordan
Kunsthaus Hamburg (Allemagne)
03.07.2020 - 06.09.2021
Communiqué de presse
L'impact aigu du changement climatique et les prévisions drastiques qui en découlent sur les questions environnementales ne sont pas seulement à l'ordre du jour des décideurs et des économistes, mais ont mobilisé les jeunes générations du monde entier dans un activisme radical exigeant des mesures rapides de protection du climat. Les humains ont si massivement perturbé les processus biologiques, géologiques et atmosphériques qu'une ère géologique entière en subit les effets. En conséquence, nous sommes touchés par une crise écologique dont l'ampleur et la fin sont imprévisibles. Nous vivons une mutation irréversible du climat mondial qui met en péril l'habitabilité de notre planète. À cause de la destruction des habitats, il participe également à l'extinction des espèces dans le monde.
Exposition du 3 juillet au 06 septembre 2020. Kunsthaus Hamburg, Klosterwall 15 -
Particulièrement dans le contexte de la pandémie en cours, il est nécessaire de «vivre avec le trouble» au sens de Donna Haraway et de gérer les systèmes de parenté entre les différentes espèces. L'exposition Making Kin au Kunsthaus Hamburg réunit trois artistes dans un vaste programme pour la politique artistique et culturelle et interroge : Comment voulons-
Dans une combinaison de divers médias comme la vidéo, l'installation, la performance et le dessin, Melanie Bonajo, Madison Bycroft et Anne Duk Hee Jordan se consacrent aux défis écologiques de notre temps et examinent les liens entre les écosystèmes et l'influence humaine. Elles explorent des concepts de communauté qui, plutôt que d'adopter une vision anthropocentrique, affirment l'égalité au sein de la diversité des espèces.
Making kin*, l'expression qui a donné son titre à l'exposition, est une injonction inventée par la philosophe des sciences et pionnière féministe cyborg Donna Haraway qui appelle à une symbiose interspécifique. Ses textes fourmillent de toutes sortes de créatures différentes. Pour assurer un avenir habitable aux générations suivantes, nous, en tant que «créatures» mortelles, devons faire appel à de multiples configurations de lieux, d'époques, de matières et de significations afin qu'une nouvelle vie puisse être «compostée» à partir de la destruction de la planète. Homo sapiens.
Les artistes examinent des termes établis comme la nature, la culture et la technologie, y compris leurs limites de définition. Elles s'intéressent au réseau hybride entre l'homme et son environnement. De manière humoristique et ludique, elles élaborent des scénarios expérimentaux et tournés vers l'avenir qui défient nos modes de vie coutumiers et rendent également de nouveaux modèles de communauté à la fois imaginables et compréhensibles. De nouvelles œuvres ont été créées pour l'exposition, nous incitant à réfléchir à un principe écologique global de connectivité.
* Un terme américain pour «toutes sortes de créatures», utilisé par Haraway pour les microbes, les plantes, les animaux, les humains, les non-
Commissaire: Anna Nowak
© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2020. Tous droits réservés
Melanie Bonajo, Night Soil Fake Paradise, film still, 2014, full HD one-
