Lucy + Jorge Orta

Galerie Valérie Bach, Bruxelles (Belgique)

07.11 - 20.12.2014

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Le texte d’Anne Greuzat


La Galerie Valérie Bach est heureuse de présenter la première exposition personnelle des sculptures et dessins de Lucy + Jorge Orta à Bruxelles.













Lucy + Jorge Orta, Galerie Valérie Bach, Bruxelles

Exposition du 7 novembre au 20 décembre 2014. Galerie Valérie Bach, 6, rue Faider - 1060

Bruxelles  (Belgique). Tél.: +32 2 502 78 24. Ouverture du jeudi au samedi, de 11 à 13h et 14 à 19h, le mercredi sur RDV.




 











© Lucy+Jorge Orta -Tampon Manifeste, 1984-2014



Vivant à Paris, Lucy et Jorge Orta collaborent sous le nom de Lucy + Jorge Orta depuis 1992. Dessin, sculpture, couture, peinture, sérigraphie, photographie, vidéo, intervention éphémère et performance illustrent leur travail sur les thèmes de l'écologie et des problèmes sociaux contemporains. Ils n'ont de cesse d'interroger le rôle de l'artiste dans notre société, cherchant les moyens pour que l'art puisse devenir un acteur et plus précisement un « art catalyseur », capable de se fondre dans le quotidien et d'agir de l'intérieur, de poétiser chaque geste de la vie. Pour eux, l'artiste n'est donc pas hors du monde, mais bien acteur et opérateur de prise de conscience.



© Lucy+Jorge Orta -Tampon Manifeste, 1984-2014

Suite à leur exposition monographique « FOOD/WATER/LIFE » au Parc de la Villette à Paris, du 21 mai au 21 septembre 2014, la galerie présentera principalement des oeuvres traitant de problématiques actuelles concernant l'alimentation et l'eau ; FOOD évoque la gestion des aliments, leur richesse en voie de disparition et la convivialité tandis que WATER pose la question de l'inégale accessibilité à l'eau et sa raréfaction.


© Lucy+Jorge Orta, Epicerie Vitrine, 2014

© Lucy+Jorge Orta, Epicerie Vitrine, 2014


Depuis 1996, les artistes s'intéressent aux problématiques de la nourriture, de la production et du gaspillage alimentaires, de la politique du faible coût menant à la sur-industrialisation de la nourriture au détriment de la biodiversité comme des cultures et marchés locaux, notamment par le prisme de dîners publics, initiés en 2000, 70 x 7 The Meal – performance présentée à la galerie dans le cadre de l'exposition de groupe Je hais les couples en septembre 2013. Chaque repas est le point de départ de rencontres et de discussions sur des problèmes sociaux, environnementaux ou politiques. Pour chacun d'eux, des assiettes en porcelaine Royal Limoges et des chemins de table sont créés pour en marquer la singularité. De même, l'Epicerie, sculpture murale prenant la forme d'un mini supermarché, avec des produits sans emballage, et la Grainothèque, constituée de dessins de graines, pollens et tubercules suggérant la grande fragilité des espèces qui nous entourent, interrogent les différents moyens qui pourraient permettre l'amélioration de l'organisation internationale du système alimentaire, dans l'intérêt des populations et de la planète.


Lucy et Jorge Orta se sont également intéressés au thème de la raréfaction planétaire de l'eau et aux problèmes concernant l'accès à l'eau potable et sa privatisation. Les sculptures intitulées Enfants de la Villette représentent des « esprits », faisant lien avec la thématique de l'eau de par leurs postures et les objets qui leur sont associés. Elles font échos à la série de sculptures Spirits of the Huveaune, présentée par la galerie à Art Brussels 2014. Fruit d'une commande publique dans le Sud-Est de la France, ces sculptures jonchent le parcours le long de la rivière Huveaune et sont inspirées par les textes et légendes locales mentionnant une présence féminine associée à la rivière ainsi qu'à la fondation de la ville de Marseille. Sur ce même thème, la série Clouds reprend l'évocation des multiples sens du nuage, pour instaurer une corrélation entre recyclage et raréfaction de l'eau, son inégale distribution dans le monde et sa privatisation - symbolisée par les bouteilles en plastique collectées par les artsites puis transformées en formes sculpturales. Générateurs de pollution, ces conditionnements donnent aussi lieu à des économies parallèles dans des villes entières, où des milliers de personnes survivent du recyclage des déchets. Ici encore, Lucy + Jorge Orta soulèvent la question du rôle de l'art et de sa capacité à mobiliser la communauté.


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