Communiqué de presse
Après Annette Messager en 2005 et Sophie Calle en 2007, Laure Prouvost est la troisième ambassadrice féminine de la France à l’occasion de la 58ème Biennale de Venise, accompagnée dans cette aventure par la commissaire Martha Kirszenbaum.
58e Biennale de Venise, du 11 mai au 24 novembre 2019. Le Pavillon français de la 58e Exposition internationale d’arts visuels – La Biennale di Venezia est produit par l’Institut français, en étroite collaboration avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et le ministère de la Culture.
Deep See Blue Surrounding You / Vois ce bleu profond te fondre
Tel est le titre du projet artistique de Laure Prouvost pour le Pavillon français, dont le noyau consiste en une œuvre filmique, joyeuse épopée tournée lors d’un roadtrip à travers la France et jusqu’à Venise. Que ce soit à Nanterre (Cité Pablo Picasso), à Grigny, Roubaix, dans le Palais Idéal du Facteur Cheval à Hauterives, dans les calanques de Marseille et les canaux vénitiens, en voiture et à cheval, l’artiste a souhaité s’entourer d’une douzaine de comédiens d’horizons et âges divers, animés par une passion ou un talent particulier : magie, danse, musique, acrobatie, narration…
Le film, riche en dialogues et expressions idiomatiques, est basé sur un script co-
L’exposition se dessine en effet telle une invitation à se fondre au sein d’un univers liquide et tentaculaire parmi les différentes réalités dévoilées et partagées qui s’y entremêlent. Le pavillon français sera entouré par le corps et les tentacules d’une pieuvre, un animal selon l’artiste « métaphore des origines de notre planète et, en tant qu’être humain, du développement de notre système nerveux ». Elle poursuit : « Mon projet pour le pavillon français propose, de matière métaphorique, une immersion dans le ventre d’un animal tentaculaire un peu inconnu pour trouver qui nous sommes ». S’y associe l’idée de fluidité, propice à Venise, ville construite sur l’eau et dans l’eau, « idée de se fondre et de mélanger dans des visions plus ou moins fortes qui relèvent plus de la sensation. ». Mais aussi la pratique du langage et ses évolutions : « Comme cette pieuvre, elles sont liquides et peuvent être transférées d’un lieu à l’autre. » (Laure Prouvost). Les tentacules du poulpe sont essentiels en tant qu’extensions sensorielles du film projeté en son ventre au creux du pavillon.
© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2019. Tous droits réservés
Laure Prouvost, croquis préparatoire, aquarelle et crayon sur papier, 2019. Courtesy de l'artiste
L’artiste
Laure Prouvost, née à Croix-
Photographie de plateau, tirage argentique, 2019. Courtesy de Martha Kirszenbaum. Photo Laure Prouvost
Quatre expositions monographiques lui ont déjà été consacrées dans des institutions françaises : Ring, Sing and Drink for Trespassing au Palais de Tokyo à Paris en 2018 ; Dropped here and then, to leave it all behind au Consortium à Dijon en 2016 et We will go far au Musée Départemental d’Art Contemporain de Rochechouart en 2015.
Laure Pouvost est représentée par les galeries Nathalie Obadaia -
La commissaire
Martha Kirszenbaum, née en 1983 à Vitry-
Martha Kirszenbaum contribue régulièrement à des publications et des séminaires sur les pratiques curatoriales. Elle a fait partie du jury du Pavillon estonien de la 57e édition de la Biennale internationale d’art de Venise, du Prix de la Ville de Marseille et de la Jan Van Eyck Academie à Maastricht, aux Pays-