Archives 1er semestre 2013

La Chambre de cire de Wolfgang Laib
Philips Collection, Washington (USA)

A partir du 01.03.2013



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Communiqué de presse


Bordée de cire d’abeille parfumée et éclairée par une unique ampoule nue, la Chambre de cire (2013) est la première pérenne créée par l’artiste allemand Wolfgang Laib (1950) pour un musée spécifique. Il s’agit également de la première œuvre d’art installée en permanence dans la Collection Philips de Washington DC depuis la salle Rothko ouverte en 1960. L’artiste a installé son œuvre dans un espace qu’il a aidé à choisir dans la maison d’origine de Philips. Accueillant une à deux personnes à tour de rôle, elle propose une expérience personnelle contemplative.




Ouverture de la Chambre de cire le 2 mars 2013. The Philips Collection, 1600 21st Street, NW, Washington, D.C. (USA). Tél.: 202 387 2151. Ouverture du mardi au samedi de 10h à 17h, le dimanche de 11h à 18h. Nocturne le jeudi jusqu’à 20h30.



La Chambre de cire de Wolfgang Laib, Philips Collection, Washington

Wolfgang Laib, Wax Room (Wohin bist Du gegangen–wohingehst Du?/Where have you gone–where are you going?), 2013. The Phillips Collection, Washington, D.C. Photo: Lee Stalsworth.


A propos de l’artiste


Durant plus de quatre décennies, Wolfgang Laib a travaillé avec des matières organiques associées à la subsistance de la vie – le lait, le pollen, la cire d’abeille, le riz – pour créer des œuvres d’une simplicité extrême et propres à la méditation. En 1975, il a créé sa première Pierre de lait, une série qu’il poursuit avec une dalle de marbre blanc poli dont la petite concavité est remplie chaque jour de lait frais. Ses pièces de pollen sont particulièrement rituelles : au printemps et en été, l’artiste recueille les pollens des pissenlits, noisetiers, pins, renoncules et mousses qui poussent autour de sa propriété, puis dépose ce délicat matériel dans de simples pots ou le tamise directement sur un plancher. La plus grande pièce de cette série, Pollen from Hazelnut (Pollen de noisetier) est actuellement présentée au MoMA à New York jusqu’au 11 mars 2013. Voir la page sur ArtCatalyse


Wolfgang Laib vit et travaille en Allemagne et en Inde. Après des études de médecine, il a débuté son travail artistique en 1972 après un séjour de trois mois en Inde, où il a été inspiré par les formes simples des objets utilisés dans la vie quotidienne et les cérémonies religieuses. Son travail a fait l’objet de grandes expositions en Europe, en Amérique Latine et aux Etats-Unis, et intègre de nombreuses collections privées et publiques.




  


Wolfgang Laib, Wax Room (Wohin bist Du gegangen–wohingehst Du?/Where have you gone–where are you going?), 2013. The Phillips Collection, Washington, D.C. Photo: Lee Stalsworth.

Laib a visité la salle Rothko pour la première en octobre 2011 et cela l’a profondément marqué. « Une chambre de cire a une relation très profonde et ouverte à la peinture de Rothko, explique-t-il. Pénétrer dans une chambre de cire, dit-il, c’est entrer dans un autre monde, peut-être sur une autre planète et dans un autre corps. »


L’installation a été supervisée par Klaus Ottmann, conservateur de l’ensemble de la Collection Philips, qui avait organisé en 2000 la première rétrospective des œuvres de Wolfgang Laib au Musée Hirschhorn et Jardin de Sculpture à Washington, DC.


Wolfgang Laib a commencé à travailler avec la cire d’abeille en 1988 et utilisé des panneaux amovibles de cire pour créer des chambres de cire dans le cadre d’expositions au Musée d’art Moderne de New York (1988), au Kunstmuseum de Stuttgart (1989), au De Pont Museum d’art contemporain de Tilburg (1990) et au Kunstmuseum de Bonn (1992). Il a poursuivi ces créations, dont plusieurs en extérieur – la première ayant été installée en 2000 dans un massif des Pyrénées françaises*, uniquement accessible par un sentier, la plus récente se trouvant dans sa résidence au sud de l’Allemagne.


*La Chambre de cire dans les Pyrénées françaises  se situe en face du Canigou, à Marcevol. Elle a été baptisée la chambre des certitudes, c’est une grotte-couloir creusée dans le granit, au cœur même de la montagne et fermée par une porte en bois, une excavation dont les murs sont couverts de cire d’abeille « de la couleur mordorée d’un vieil or », comme une « peau tendue » sur les organes de la terre. Le rando-spectateur est alors obligé de pénétrer l’œuvre de l’artiste tout en se laissant pénétrer à son tour par le parfum de la cire. Une expérience émotionnellement très forte semble t il. On peut visiter cette œuvre en s’adressant à l’association pour l’ermitage de Wolfgang Laib

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