Communiqué de presse
L'Observatoire : Art et vie dans la zone critique s'articule autour des relations complexes entre les humains, les animaux, les plantes, la matière terrestre et d'autres formes de vie. L’exposition réunit une collection d’œuvres d’art nouvelles et existantes de vingt-
Le terme « zone critique » a été inventé au début des années 2000 par les géoscientifiques afin de lutter contre l'environnement hétérogène proche de la surface dans lequel des interactions complexes impliquant la roche, le sol, l'eau, l'air et les organismes vivants régulent l'habitat naturel et déterminent la disponibilité des ressources vitales. Au lieu de penser en termes de nature et de culture, et d’une dichotomie entre les deux, géoscientifiques, hydrologues, microbiologistes et pédologues ont développé cette approche intégrante pour surmonter le fossé entre disciplines et méthodologies.
Reconnaissant l’urgence de la crise climatique endémique, ils ont non seulement créé un nouveau terme mais aussi une nouvelle méthodologie : la zone critique repose sur l’idée que les interconnexions de toutes les entités au sein de la zone sont inéluctables. Quelque chose que les peuples autochtones, entre autres, connaissent et pratiquent depuis toujours. Un autre objectif des géoscientifiques, en inventant ce terme, était de perturber le discours sur les conditions désastreuses de la planète, dans le but de favoriser une nouvelle approche de la politique terrestre rendue nécessaire par la crise écologique.
Dans le but de faciliter ce type de recherche intégrée sur les processus chimiques, physiques et biologiques, des observatoires de zones critiques ont été créés. Ce sont des stations de recherche ayant des objectifs différents, situées en Autriche, en République tchèque, en Grèce, au Pérou, aux États-
L'Observatoire : art et vie en zone critique n'est pas sans rappeler les observatoires appartenant à la zone critique : l'exposition rassemble des œuvres d'art hétérogènes, mais qui relèvent toutes de ce qui se passe au sein de la zone critique. Si les observatoires tentent de surmonter l'incongruité entre les résultats de laboratoire et les données de terrain, entre une gamme de disciplines individuelles habituellement séparées, l'exposition tente de permettre à des œuvres d'art apparemment disparates de s'influencer mutuellement à l'intérieur et à l'extérieur de l'espace d'exposition du Södertälje Konsthall.
À l’instar des recherches menées dans les observatoires de la zone critique, les œuvres d’art/cosmogrammes de l’exposition représentent – et présentent – une variété de choses qui se passent dans la zone critique. Ils reflètent un éventail de phénomènes, mais ils agissent aussi activement. De même, pour les chercheurs des zones critiques, ce n’est pas seulement la constitution et le caractère d’un organisme qui comptent mais aussi les réactions chimiques et physiques qu’ils génèrent. En d’autres termes, il s’agit essentiellement d’une question d’organisation. Et en conséquence, il s’agit davantage de ce que quelque chose fait que de ce qu’il est. Ici, l’action spécifique des formes de vie va de pair avec une vision plus complexe du monde matériel. L’art contemporain en tant que forme particulière de compréhension, avec sa capacité consistant à la fois à complexifier et à simplifier, joue un rôle à étudier dans cette vision complexe.
Artistes : Alexander Ravskyi, Alexandra Ravskaya, Alma Heikkilä, Anastasia Bogomolova, Anastasya Kizilova, Apolonija Šušteršič, Åsa Sonjasdotter, Bernd Krauß, Carin Ellberg, Chudya Zheni, Erik Sjödin, Fernando García-
Katarina Pirak, The Observatory: Art and Life in the Critical Zone. Courtesy Södertälje Konsthall.
Exposition du 23 septembre 2023 au 05 janvier 2024. Södertälje Konsthall, Storgatan 15 -
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