Communiqué de presse
L'UC Berkeley Art Museum et Pacific Film Archive (BAMPFA) invitent Jay Heikes, un artiste installé à Minneapolis qui explore une myriade de sujets, notamment l'interaction entre langue, paysage, musique et découverte de matériaux. L'exposition Jay Heikes / MATRIX 269 présente un nouveau corpus d'œuvres, issues d'une résidence de Heikes en 2017 à Marfa, au Texas, qui explore des thèmes liés au désert et à la présence de la frontière mexicaine à proximité. L'exposition inaugure le 40e anniversaire du programme MATRIX de BAMPFA, qui présente aux publics de la région de la Bay Area des figures exceptionnelles de l'art contemporain.
Exposition du 14 février au 29 avril 2018. University of California, Berkeley Art Museum and Pacific Film Archive (BAMPFA), 2120 Oxford Street -
Fils d'un chimiste, Heikes compare sa pratique à une sorte d'alchimie, et son travail évoque souvent un sentiment de curiosité face à la transformation potentielle d'objets matériels. De plus, en tant qu'ancien musicien, la musique reste un aspect intégral de sa pratique, qui englobe aussi le dessin, la peinture, la sculpture, la vidéo et d'autres formes. Deux dessins de la série "Musique pour planètes mineures" de Heikes, qui fusionnent l'esthétique visuelle de la notation musicale et des constellations galactiques, sont inclus dans sa présentation pour MATRIX. Une installation sculpturale à proximité, également intitulée Minor Planets, étend la métaphore visuelle des corps célestes avec des orbes terrestres reliées à des matériaux alchimiques comme le bismuth, le minerai de Gladstone, l'asphaltum, le cuivre et le lignum vitae.
Jay Heikes / MATRIX 269 intègre également une sélection de peintures de la série "Z" réalisées à Marfa qui font référence à la dernière lettre de l'alphabet à travers des matériaux éclectiques : le sel, les scories, le cuivre, la fibre de verre, des cosses et des serpents. Les peintures sont un moyen de signaler les limites du langage rationnel. Une autre métaphore visuelle est suggérée par deux grandes clôtures de cuivre exposées dans l'exposition, qui évoquent le poids métaphorique des frontières artificielles traversant un vaste paysage désertique.
"Outre l'activation d'une réflexion sur notre moment culturel, les œuvres de MATRIX 269 soulignent l'engagement de Heikes envers les propriétés matérielles de l'objet d'art et son exploration de la forme potentielle", explique Apsara DiQuinzio, conservatrice d'art moderne et contemporain de BAMPFA et commissaire d'exposition de Phyllis C. Wattis MATRIX. "Ensemble, les œuvres incarnent l'aspiration de l'artiste à la transcendance au milieu du déluge de médias négatifs à la suite de l'élection présidentielle de 2016 et de la rhétorique démoniaque qui l'accompagne".
Premier artiste invité à MATRIX en 2018, Heikes rejoint une liste d'artistes contemporains renommés qui y ont présenté leur travail au cours des 40 dernières années, tels Jean-
Jay Heikes, Zs, 2017. Steel slag, salt, glue, pigment, ink, fiberglass, rubber snakes, copper wire, acorn husks, rocks, dirt. 51 x 38 x 4 in. Courtesy of the artist and Marianne Boesky Gallery, New York and Aspen.
© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2018. Tous droits réservés