Haris Epaminonda, VOL. XXIII

Secession, Vienne (Autriche)

09.02 - 01.04.2018


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Communiqué de presse

 

Dans les expositions de Haris Epaminonda, des fragments du monde naturel rencontrent leurs homologues dans des éclats de matériaux historiques. Des éléments trouvés et travaillés tels que des sculptures et modifications architecturales, des structures de support en forme de piédestaux et de plates-formes, des draperies, des vaisseaux et des statuettes ainsi que des pages de vieux livres constituent le vocabulaire visuel d'Epaminonda. Les composants individuels disposés dans la galerie sont en interaction palpable, bien que le caractère spécifique de leur interrelation reste énigmatique. C'est ici que l'art de la narration visuelle d'Epaminonda rencontre l'histoire particulière du site d'exposition.

 


























 


















































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Exposition du 9 février au 1er avril 2018. Secession, Friedrichstraße 12 - 1010 Vienne (Autriche). T +43 1 587530711. Ouverture du mardi au dimanche de 10h à 18h.


 







 











 





 



























 





 











Haris Epaminonda. Photo Sophie Thun


Haris Epaminonda. Photo Sophie Thun Haris Epaminonda. Photo Sophie Thun

Les expositions de l'artiste sont intitulées «Volumes», numérotées consécutivement, suggérant un principe d'ordre abstrait plutôt que de se référer à des contenus spécifiques afin de rester ouvertes à différentes interprétations et lectures. Les lignes droites prédominantes, les formes géométriques et la palette réduite assurent la structure et l'organisation et fonctionnent comme un système de coordonnées. L'utilisation des matériaux par Epaminonda est prudente et méticuleuse; les objets qu'elle sélectionne sont des véhicules de sens en raison de leur forme et de leur matérialité et méritent donc une inspection attentive. La surface - la «peau», pourrait-on dire - des sculptures est un aspect auquel l'artiste accorde une attention particulière, utilisant souvent des techniques artisanales ou architecturales traditionnelles ou historiques comme la laque ou le Stucco Veneziano, une finition à base de chaux développée à Venise dans la seconde moitié du XVe siècle. Sa souplesse le rendait particulièrement adapté aux besoins des constructeurs de la ville lagunaire, car il s'adaptait lorsque le sol sous le bâtiment se déplaçait. Epaminonda applique ces techniques à une série de sculptures et de pièces murales. De cette manière, les matériaux et leur traitement enrichissent presque imperceptiblement son art de références géographiques, culturelles et, surtout, symboliques.

En un sens, les assemblages subtilement arrangés d'Epaminonda sont une version plus élaborée et expansive de ses travaux antérieurs, où lesquels elle appliquait des techniques de collage pour réaliser des films, des séquences vidéo et des images de livres et de magazines. À son avis, le montage vidéo et la composition des collages sont des processus étroitement liés, puisque tous deux visent à faire des montages précis.

Dans le VOL. XXIII à la Sécession, Epaminonda transforme l'espace en une salle blanchie à la chaux avec des miroirs et des reflets, un environnement qui rappelle des scènes du film de science-fiction de Stanley Kubrick « 2001: Odyssée de l’Espace » ou les décors des premières peintures métaphysiques de Giorgio De Chirico.


Ici, la lune se lève à l'horizon de la mer, contrebalancée par un rideau de velours bleu suspendu au plafond.

Une piscine remplie d'eau reflétant un ensemble d'arches rappelle une vision nocturne dans une ruelle romaine. Le serpent a quitté la scène. Le buste d'Apollon attend une nouvelle inscription.


Haris Epaminonda est née à Nicosia (Chypre) en 1980  ; elle vit et travaille à Berlin et à Chypre.

Commissaire d'exposition  : Bettina Spörr



Haris Epaminonda, VOL. XXIII, Secession, Vienne

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