Ecologie expérimentale

Fondation culturelle de Bâle (Suisse)

25.08 - 29.10.2023

Communiqué de presse

Écologie expérimentale - Art x Science en Dialogue ouvre ses portes ce week-end à la Kulturstiftung Basel H. Geiger | KBH.G. L'art bien en-deçà des beaux-arts, la science au-delà de la simple théorie, tel est le concept des commissaires Martina Huber et Gianni Jetzer. L'exposition enregistre des discussions entre équipes interdisciplinaires sur des questions actuelles et urgentes concernant l'écologie, la biologie et la recherche climatique dans cinq projets thématiques différents. L'exposition est à la fois visuelle et ludique, montrant des changements de perspective, établissant une interactivité et remettant en question les expériences antérieures.

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Art et science à égalité

En écologie expérimentale, des expériences contrôlées sont utilisées pour étudier des hypothèses basées sur les relations entre les organismes et leur environnement. Les effets observés sur les populations, les communautés ou les écosystèmes devraient aider à comprendre les causes et les effets et fournir des preuves aux théories et aux prédictions concernant les systèmes écologiques. Les commissaires ont défini comme condition préalable que la conception, le travail de projet et la paternité des expériences de ces cinq projets appartiennent à la fois à l'art et à la science. L'initiative vise non seulement à promouvoir un dialogue actif entre les disciplines mais également à le diffuser au grand public.

Les équipes et leurs projets

L’artiste et auteur allemand Ingo Niermann et le biologiste australien Alex Jordan se posent la question : « Comment se sentent les poissons ? ou "Comment se sent-on comme un poisson?". Ils créent un scénario à l'aide d'un jeu avec un avatar de poisson où les visiteurs peuvent développer de l'empathie avec une créature marine plutôt discrète ainsi qu'avec leur vie et leurs sentiments. Nierman est convaincu que « la mer est le plus grand défi pour étendre l’amour humain ».

L'artiste norvégien et chercheur olfactif Sissel Tolaas et la biologiste et artiste américaine Christina Agapakis traitent de la perception et de l'acceptation de l'odorat dans notre société. « Nous vivons dans un monde d’antisepsie totale et de désodorisation globale et continue qui correspond à une homogénéité globale de bâtiments en verre sans visage. Comme les odeurs environnementales ne peuvent plus être agréables, cela pourrait signifier que nous n’aurons plus aucune odeur à un moment donné. » Ensemble, ils étudient les éléments microbiens de l’odeur du corps humain, qui a une origine microbienne très similaire à celle du fromage. Pour explorer davantage ce lien, ils ont expérimenté la fabrication de fromage à partir de cultures starter collectées sur la peau humaine.

La biologiste canadienne des sciences maritimes et des pêches Karin Pittman et l'artiste chilienne Michelle-Marie Letelier qui vit à Berlin se demandent dans quelle mesure le manque d'empathie fait obstacle à une lutte efficace contre le changement climatique. Dans leur projet, ils explorent les « conséquences géopolitiques du saumon – une soi-disant ressource naturelle – utilisée comme instrument néocolonial par les peuples du Nord et du Sud ». C’est précisément là le problème : le saumon n’est pas originaire de l’hémisphère sud, mais il y est élevé pour le marché mondial. Ces questions et d’autres sont abordées dans la pièce interactive Salm Ethos.

L'artiste chinois Zheng Bo et le biologiste allemand Matthias C. Rilling échangent sur la relation entre l'homme et les plantes. Pour ce faire, ils incluent la biologie, l’économie et la politique des plantes ainsi que l’accumulation de plastique dans les sols et l’environnement aquatique. « L’écologie des sols est essentielle pour fournir une variété d’écosystèmes qui servent les humains, ainsi que pour atténuer le changement climatique. » Comment les plantes changent-elles à cause du changement climatique, comment s’y adaptent-elles et comment les humains peuvent-ils adopter leur point de vue ?

« Quel rôle le plancton joue-t-il dans l’écosystème marin et dans la régulation du climat terrestre ? C’est avec cette question en tête que l’artiste finlandaise Riikka Tauriainen et la climatologue et écologiste marine suisse Meike Vogt nous plongent dans le monde imaginaire du plancton. « Le plancton est sensible aux changements environnementaux et son état correspond au bien-être de toute la vie marine. Le fait que le phytoplancton, stimulé par la photosynthèse, fournisse jusqu’à 50 pour cent de notre approvisionnement en oxygène et fixe de grandes quantités de dioxyde de carbone est un service pour lequel nous devrions tous être reconnaissants. »

Une publication et un vaste programme public accompagnent l’exposition.

Courtesy of Kulturstiftung Basel H. Geiger I KBH.G.

Exposition du 25 août au 29 octobre 2023. Walker Art Center, 725 Vineland Place - Minneapolis, MN 55403 (Etats-Unis). T +1 612 375 7600. Ouverture du mercredi au dimanche de 10h à 17h, le jeudi de 10h à 21h.

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