Communiqué de presse
Après cinq années en sommeil, Konstfräjandet [le mouvement populaire de promotion de l’art] a ravivé la plus ancienne biennale de la Scandinavie, la Biennale de Luleå. 37 artistes participeront à l'édition de cette année, dont 8 avec des œuvres spécialement commandées.
"Ils n'ont jamais su ce que les conditions permettent dans l'obscurité de l'hiver" (Extrait du poème épique Aednan de Linnea Axelsson (2018))
Durant les mois les plus sombres de l’année, de novembre à février, le territoire le plus au nord de la Suède, Norrbotten, ne bénéficie que de six heures de lumière du jour. La Biennale de Luleå 2018 coïncide avec cette période. C'est pourquoi l'obscurité de la région a été prise en compte comme une prémisse nécessaire et génératrice pour ce travail et réflexion.
Le titre de la biennale, Tidal Ground, fait référence à la force gravitationnelle du soleil et de la lune -
La position géographique de Norrbotten, proche de la Finlande et de la Russie, a historiquement fait de la région une zone militaire active. Une frontière chargée et stratégique d'où toute une ville, entourée de cinq forteresses, a émergé du pays pour le défendre contre les intrus. Cette région est riche en eau, minerai de fer et bois. L'extraction de ces ressources a laissé des blessures profondes: rapides silencieux, fosses béantes, effondrement d'une ville dans le sol. Quel rôe l'obscurité joue-
Le concept d'obscurité a principalement des connotations négatives de peur et de destruction. La biennale pose des questions sur ce que l'on peut dire par «période sombre»: les forces sociales et politiques traversent elles aussi une période de marée basse. Ou l'obscurité est-
Avec le paysage de Norrbotten comme point de départ et inspiré par ses poètes contemporains, une série d’expositions connexes ouvriront à Luleå Boden, Jokkmokk, Kiruna et Korpilombolo. Les œuvres sur les cascades étouffées, une nature sauvage fictive et l’attente d’une guerre qui ne commence pas, établissent un parallèle avec des histoires similaires dans d’autres montagnes, sur d’autres rives et mers. Certaines œuvres proviennent de régions géographiques particulières et d'autres se lient aux rêves en quittant le sol. Le paysage est une étape où le pouvoir et les abus se manifestent, mais aussi un lieu dans lequel nous pourrions découvrir quelque chose de nouveau sur nous-
Artistes participants
Henrik Andersson, Marwa Arsanios, Monira Al-
Manifestation du 17 novembre 2018 au 17 février 2019. Inauguration le 17 novembre, 14h, au LuleåKonsthall, Norrbottens Museum, Galleri Syster.
© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2018. Tous droits réservés
[1] Anja Örn, Till minnet av en älv (In Memory of a River), 2018. [2] Ulla Wiggen, Iris VII (2018). Design: Aron Kullander-