Biennale de Luleå 2018 : Tidal Ground

Divers lieux (Suède)

17.11.2018 - 17.02.2019

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Communiqué de presse

 

Après cinq années en sommeil, Konstfräjandet [le mouvement populaire de promotion de l’art] a ravivé la plus ancienne biennale de la Scandinavie, la Biennale de Luleå. 37 artistes participeront à l'édition de cette année, dont 8 avec des œuvres spécialement commandées.






































 


















































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"Ils n'ont jamais su ce que les conditions permettent dans l'obscurité de l'hiver" (Extrait du poème épique Aednan de Linnea Axelsson (2018))


Durant les mois les plus sombres de l’année, de novembre à février, le territoire le plus au nord de la Suède, Norrbotten, ne bénéficie que de six heures de lumière du jour. La Biennale de Luleå 2018 coïncide avec cette période. C'est pourquoi l'obscurité de la région a été prise en compte comme une prémisse nécessaire et génératrice pour ce travail et réflexion.

Le titre de la biennale, Tidal Ground, fait référence à la force gravitationnelle du soleil et de la lune - également appelé marée corporelle - qui provoque une agitation de la surface solide de la Terre selon un mouvement parallèle à celui des océans. La lumière et les ténèbres se remplacent à l'unisson du paysage environnant.

La position géographique de Norrbotten, proche de la Finlande et de la Russie, a historiquement fait de la région une zone militaire active. Une frontière chargée et stratégique d'où toute une ville, entourée de cinq forteresses, a émergé du pays pour le défendre contre les intrus. Cette région est riche en eau, minerai de fer et bois. L'extraction de ces ressources a laissé des blessures profondes: rapides silencieux, fosses béantes, effondrement d'une ville dans le sol. Quel rôe l'obscurité joue-t-elle dans de telles histoires?

Le concept d'obscurité a principalement des connotations négatives de peur et de destruction. La biennale pose des questions sur ce que l'on peut dire par «période sombre»: les forces sociales et politiques traversent elles aussi une période de marée basse. Ou l'obscurité est-elle une condition toujours présente pour que nous puissions naviguer? Peut-elle, en ce cas, être comprise comme un espace projeté ? Un espace qui ne fait qu’un avec le temps, où les sens sont intensifiés et où de nouveaux contours peuvent devenir lentement visibles?

Avec le paysage de Norrbotten comme point de départ et inspiré par ses poètes contemporains, une série d’expositions connexes ouvriront à Luleå Boden, Jokkmokk, Kiruna et Korpilombolo. Les œuvres sur les cascades étouffées, une nature sauvage fictive et l’attente d’une guerre qui ne commence pas, établissent un parallèle avec des histoires similaires dans d’autres montagnes, sur d’autres rives et mers. Certaines œuvres proviennent de régions géographiques particulières et d'autres se lient aux rêves en quittant le sol. Le paysage est une étape où le pouvoir et les abus se manifestent, mais aussi un lieu dans lequel nous pourrions découvrir quelque chose de nouveau sur nous-mêmes. Que pourrions-nous apprendre du paysage, de ses rythmes et de ses marées? Peut-on trouver là une source de résistance ?


Artistes participants
Henrik Andersson, Marwa Arsanios, Monira Al-Qadiri, Filipa Céar, Anna Dacqué Vishal K Dar, Ingela Ihrman, Isak Hall, Louis Henderson, Susanna Jablonski, Lap-See Lam, Hiwa K, Hanni Kamaly, Britta Marakatt-Labba, Nikos Markou, Olof Marsja, Didem Pekü, Katarina Pirak Sikku, Agnieszka Polska, Collectif Méias Raqs, Réidence-dans-la Nature (Johanna Gustafsson Füst, Ingvild Holm, Hans Isaksson, Åsa Jungnelius, Oscar Mänikkö Esko Mänikkö Esk Mäkkö, Esk Männokkö Esk Männkkö Esk Mäkkö, Esk Manknik Markus Vallien), Neda Saeedi, Karl Sjöund, Zhou Tao, Alexandros Tzannis, Ulla Wiggen, Susanne M. Winterling, Anja Örn.

Curateurs : Emily Fahlén, Asrin Haidari et Thomas Häén












Manifestation du 17 novembre 2018 au 17 février 2019. Inauguration le 17 novembre, 14h, au LuleåKonsthall, Norrbottens Museum, Galleri Syster.








 







 











 





 



























 





 











Biennale de Luleå 2018 : Tidal Ground

© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2018. Tous droits réservés

[1] Anja Örn, Till minnet av en älv (In Memory of a River), 2018. [2] Ulla Wiggen, Iris VII (2018). Design: Aron Kullander-Östling & Stina Löfgren. Images courtesy of the artists.


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