Balthasar Burkhard, Photographies 1969 - 2009

Botanique, Bruxelles (Belgique)

28.11.2019 - 02.02.2020

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Communiqué de presse

 

L’exposition dédiée à Balthasar Burkhard au Botanique rassemble une large sélection d’œuvres retraçant la carrière du photographe et artiste suisse. Dans une scénographie non chronologique, le visiteur découvre les différents genres abordés par Balthasar Burkhard : les nus, les paysages, les portraits, les animaux et l’urbanisme. Une section de l’exposition, constituée d’archives, met en avant son travail de chroniqueur de la scène artistique bernoise des années 1960.










































 


















































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Né à Berne en 1944, Balthasar Burkhard est formé à la photographie par le cinéaste et photographe Kurt Blum (1922-2005). Il travaille ensuite pour la Kunsthalle de Berne et son charismatique directeur, Harald Szeemann. Durant près de 10 ans, Balthasar Burkhard capte et documente la révolution artistique en cours, elle-même enclenchée par les expositions de Harald Szeemann souvent contreversées, mais sans nul doute révolutionnaires. Une nouvelle conception de l’art apparaît, les performances et les installations éphémères s’opposent alors à l’art traditionnel. Les archives présentées au Botanique retracent, en images, un pan de notre histoire de l’art contemporain à travers la naissance des expositions When Attitudes Become Form (Berne, 1969), Happening & Fluxus (Cologne, 1970) et la Documenta 5 à Kassel, en 1972. Y apparaissent Christian Boltanski, James Lee Byars, Urs Lüthi, Marcel Broodthaers et Josef Beuys, pour ne citer qu’eux.


Ce contexte très riche forme la vision artistique de Balthasar Burkhard. Sa photographie s’imprègne de ce tournant artistique et ses réflexions sur les relations entre œuvres, architecture, espace d’exposition et public prennent forme dans son travail.


De sa technique photographique, deux caractéristiques se distinguent : une intransigeance du regard d’une part, et une maîtrise du noir, du blanc et de leurs dégradés, d’autre part. L’artiste prône le rapport direct entre le spectateur et la photographie et conçoit ses expositions telle une expérience physique pour le regardeur. Il reprend en effet des sujets traditionnels qu’il décontextualise par l’usage du gros plan et de la fragmentation. Un dialogue s’engage également entre l’espace et l’œuvre: l’architecture du lieu d’exposition influe sur les formats. Le visiteur est alors confronté à une nouvelle forme de photographie.


















©  Balthasar Burkhard, Rio Negro

Exposition du 28 novembre 2019 au 02 février 2020. Botanique - Centre Culturel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rue Royale 236 Koningsstraat - 1210 Bruxelles (Belgique). Tél.:  +32 (0)2 218 37 32. Ouverture du mercredi au dimanche de 12h à 20h.













 







 











 





 



























 





 











Balthasar Burkhard, Rio Negro

Les années 1980 assoient ses paramètres formels ainsi que sa reconnaissance sur la scène internationale. C’est également durant cette période qu’apparaît une de ses séries emblématiques, celle dédiée aux fragments de corps. À la fin des années 1980, les grands voyages photographiques commencent avec, comme première destination, le Japon. Durant la décennie suivante, ce sont les grands paysages de Madrid, Londres, Naples, Paris, Mexico-City, Chicago, Los Angeles ou encore Tokyo ou la Namibie que l’artiste révèle au travers de son objectif. Après six ans passés à Chicago où il enseigne la photographie, il revient en Suisse où deux expositions lui sont consacrées; la première à la Kunsthalle de Bâle en 1983, la seconde à la Kunsthalle de Berne en 1988. Rencontres et collaborations naissent et se développent alors entre Burkhard et nombre d’artistes tels Peter Downsbrough, Markus Raetz ou encore Niele Toroni. En 2000, Balthasar Burkhard se rend dans le désert de Namibie. Véritables contrepoints de ses vues urbaines, ses paysages du désert traduisent aussi bien sa curiosité pour les détails que son attrait pour la topographie. L’œil de Burkhard suit chaque courbe du terrain pour en capter toute la profondeur ainsi que la transparence du ciel.


En 1997, au Musée Rath de Genève, a lieu la toute première rétrospective consacrée à l’œuvre de l’artiste, sous le titre Eloge de l’Ombre.




Présente de manière très parcimonieuse dans certaines de ses héliogravures, la couleur apparaît plus affirmée dans sa dernière série, Flowers, réalisée en 2009. De la même manière que ses photographies d’animaux initiées en 1997, ses fleurs sur fond noir dépassent le simple intérêt photographique et suggèrent plutôt un catalogue de botaniste.

© Balthasar Burkhard

© Balthasar Burkhard

© Balthasar Burkhard, Aile de faucon

© Balthasar Burkhard, Aile de faucon

Balthasar Burkhard, Photographies 1969 - 2009, Botanique, Bruxelles

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