Traduction du communiqué de presse
Internationalement reconnu comme l’un des artistes contemporains les plus importants, Anish Kapoor revient en Italie avec Descension, un projet d’exposition spécialement conçu pour l’ancien cinéma et l’espace théâtre de la Galleria Continua à San Gimignano. Descension constitue le cœur de l’exposition, d’où provient le nom qui lui a été donné.
Exposition du 2 mai au 5 septembre 2015. Galleria Continua, Via del Castello 11 -
Kapoor appartient à la lignée d’artistes qui posent des questions alchimiques et fonctionnent aussi par le biais de concepts paradoxaux, réalisant des œuvres qui nous détournent de l’apparence vers la recherche de l’être. Il nous fait ainsi réfléchir sur l’état latent de la puissance de la matière elle-
Le travail de Kapoor se distingue par sa capacité infinie à réinventer le langage artistique, dans sa dimension monumentale comme sa plus infime. Depuis ses toutes premières œuvres jusqu’à ses installations monumentales les plus récentes dans les musées et l’espace public, les thèmes de sa recherche, qui sont aussi et avant tout une quête philosophique centrée sur l’être humain et la conscience de soi, sur l’esprit et l’expérience de ce qui l’entoure, et sur l’universalité de l’espace et du temps.
Le travail de Kapoor redéfinit et élargit le concept de la sculpture dans l’art. Sa poésie implose et en même temps intensifie et approfondit les relations binaires, les énergies opposées, les antithèses constituant le monde visible. Lumière et ombre, positif et négatif, mâle et femelle, matériel et immatériel, interne et externe, concave et convexe, brillant et opaque, lisse et rugueux, naturel et artificiel, rigide et souple, solide et liquide, actif et inerte, ordonné et désordonné, plein et vide sont juste quelques-
Descension présente une série de nouvelles sculptures en albâtre, dans lesquelles Kapoor a soigneusement creusé une section très raffinée. Elles invitent le spectateur à réfléchir au concept de l’infini et aux mystères du temps enfouis dans leur forme et matière. L’un des aspects les plus distinctifs des oeuvres de Kapoor, en particulier ses pièces minérales, est le sens de l’éternité qu’ils véhiculent. Grâce aux propriétés translucides du matériau, l’artiste parvient à renforcer le sentiment de la transition de la peinture à la sculpture et de la peinture à la dissolution spatiale jusqu’à se transformer en lumière. Le rouge intense de certaines sculptures, présent dans d’autres œuvres de l’exposition, est suggestif de quelque chose d’organique.
L’œuvre réalisée par l’artiste à l’étage de la galerie est une sorte d’écho de la Terre Mère: « … toute ma vie j’ai réfléchi et travaillé sur l’idée qu’il y a plus d’espaces pouvant être vus que d’espaces vides, ou, pour ainsi dire, qu’il existe un plus vaste horizon. Le fait étrange sur la suppression du contenu, dans la création d’espace, est que nous, êtres humains, trouvons très difficile de gérer cette absence de contenu. C’est l’horreur du vide. Ce concept platonicien est à l’origine du mythe de la caverne, celui d’où les humains observent le monde extérieur. Mais ici se trouve également une sorte d’image antagoniste freudienne, celle de la profondeur de la caverne, qui est la face sombre et vide de l’être. Votre plus grand poète, Dante, s’est également aventuré là. C’est le lieu du vide, qui paradoxalement est plein -
Descension, l’installation réalisée par Kapoor dans les espaces du cinéma-
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