Communiqué de presse
Dans notre monde d’aujourd’hui, la nature est à la fois construite comme une idée et menacée dans la réalité. La contemplation de l'art est modelée par nos conditions sociales, politiques et écologiques. Cela est particulièrement évident dans les pratiques artistiques caractérisées par une volonté de changement. Aussi différentes que les formes de pétition -
Pétition étudie l'action artistique en tant qu'interface avec le monde. Paul Spendier aborde ce dernier comme une prothèse. Son robot combine des éléments techniques et organiques pour créer quelque chose de familier à tout le monde: le bruissement des feuilles.
La précipitation et les basses températures produisent de la neige: artificiellement produite, la matière première blanche menace les écosystèmes alpins. Catherine Ludwig rend hommage à la ressource rare dans l'actualité des friands de loisirs.
Les négatifs sur papier directement exposés de Daniela Zeilinger, Alp # 1-
Les sauts à la corde de Borjana Ventzislavova dans sa vidéo Wahkohtowin s'empêtrent dans une tension intime avec la nature. En faisant allusion à de réelles distorsions sociales, l'artiste a développé un vocabulaire magique pour l'exorcisme et la réparation de la corruption, de la violence et de la stupidité.
Une force énigmatique agit sur la géométrie de l’escalier de fortune de Matthias Krinzinger en face du Salzburger Kunstverein. Après une brève montée, le Stairway to Heaven se transforme en pente glissante et en chute libre.
Comme une archéologue dystopique, Luiza Margan rassemble des fragments d'un dôme lumineux dans un bâtiment moderniste de Split, qui, pour des raisons idéologiques, est exposé à la dégradation. Pour Split Dioptre, elle reconstruit les formes concaves originales des éclats de plexiglas: un objectif poétique qui capture notre présent schizophrène, entre déni du passé et euphorie néolibérale.
Gabriele Sturm stimule l'action en proposant un avenir différent de celui en émergence. Le titre de l'exposition Pétition fait référence à son œuvre du même nom, précédée de sa campagne visant à préserver un espace public du centre-
Le courage pour le changement sociétal émerge là où la nature est attaquée. Les photographies prises en 2009 par Johannes Gierlinger montrent le parc Gezi d’Istanbul comme l’un des rares espaces verts de la métropole animée. Quatre ans plus tard, au milieu des violentes manifestations, l'artiste tourne un film montrant le parc sous un autre visage: un symbole de résistance.
Se référant au genre de la peinture des XVIIe et XVIIIe siècles, Maria Morschitzky crée un élément de conversation. Elle n’échange pas de faveurs, mais transforme plutôt deux perceptions opposées en une lutte acharnée: C’est un combat! C'est d'accord!
À la lumière de ces perspectives, de ces dessins et de ces délibérations artistiques, la nature se présente comme quelque chose qui domine tout et touche tout le monde. L'exposition aborde ce sujet comme quelque chose qui, aujourd’hui, forme non seulement l'arrière-
Les artistes: Johannes Gierlinger, Matthias Krinzinger, Catherine Ludwig, Luiza Margan, Maria Morschitzky, Paul Spendier, Gabriele Sturm, Borjana Ventzislavova, Daniela Zeilinger.
Commissaire d’exposition : Philippe Batka
Exposition du 14 décembre 2019 au 26 janvier 2020. Salzburger Kunstverein Künstlerhaus, Hellbrunner Straße 3 -
© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2019. Tous droits réservés
Borjana Ventzislavova, Wahkohtowin (video still), 2018.