Communiqué de presse
Partant du plâtre comme matériau de construction des salles d’exposition du Casino Luxembourg, l’artiste espagnole Lara Almarcegui sonde les couches géologiques souterraines du Casino pour y trouver son pendant minéral – le gypse – pour une exploitation potentielle. Parallèlement, elle explore la matérialité de l’enveloppe architecturale qui recouvre et accueille le gypse. Un jeu de relations s’installe entre la présence et la propriété minérale souterraine, entre l’architecture du bâtiment et sa réalité matérielle, mais aussi entre l’édifice et son contexte urbain.
© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2016. Tous droits réservés
L’installation monumentale Le plâtre occupe l’espace d’exposition principal. Elle se compose de vingt tonnes de poudre de plâtre, matériau qui provient des salles d’exposition temporaires qui occupaient – et occultaient – jusqu’à présent les salles de l’ancien Casino Bourgeois datant du dix-
Matériaux de construction Casino Luxembourg sert de pendant négatif à l’installation Le plâtre. Lara Almarcegui, dans un travail minutieux de repérage, d’identification et de mesurage, a dressé la liste de tous les matériaux de construction constituant l’édifice du Casino Luxembourg. Purement factuelle et affichée de la manière la plus simple possible, cette liste représente l’état premier du Casino Luxembourg, la réalité matérielle ayant précédé sa construction. La liste des matériaux de construction, bien que très concrète, en arrive à devenir abstraite de par les quantités citées. Par ailleurs, ces matériaux représentent la base immuable du bâtiment sur laquelle sont venus se greffer au fil des années de nombreux aménagements, le dernier en date venant tout juste de se terminer.
Le Casino Luxembourg repose sur les fondements rocheux de la ville, visibles dans les caves du bâtiment et principalement formés de grès, appelé grès de Luxembourg. Dans ses œuvres récentes, Lara Almarcegui s’est intéressée à la question de la propriété des couches terrestres souterraines. Depuis plusieurs années, elle tente d’acquérir les droits miniers de territoires abritant des gisements terrestres tels que le minerai ou encore le pétrole. Certes, l’artiste ne souhaite pas exploiter ces ressources, mais, par ce geste d’appropriation, elle cherche, d’une part, à mettre en évidence la structure géologique de notre terre et, d’autre part, à démontrer que le sous-
Dans son travail Droits miniers, elle vise l’exploitation du gisement de gypse présent dans les couches géologiques situées à quelque 130 mètres sous la parcelle de la rue Notre-
Ses explorations souterraines, Lara Almarcegui les poursuit au-
Le travail de Lara Almarcegui est un travail in situ, dont l’objectif est de comprendre les caractéristiques particulières qui déterminent un lieu choisi. Ses projets nous emmènent dans des endroits ignorés ou inconnus, des lieux marqués par une entropie permanente. Ces endroits font l’objet de recherches minutieuses de la part de l’artiste qui tente de confronter le public à des aspects peu connus de lieux supposés familiers et de faire comprendre les processus de transformation urbaine. Lara Almarcegui est née en 1972 à Saragosse, Espagne. Elle vit et travaille à Rotterdam, Pays-
Exposition du 23 mars au 4 septembre 2016. Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain, 41 rue Notre-