Helen Mirra : permanence (Field Recording 1-3)

Bonner Kunstverein, Bonn (Allemagne)

20.09 - 20.11.2011













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Communiqué de presse


Cet automne, le Bonner Kunstverein présente un projet inédit de l’artiste américaine Helen Mirra. Initié par le Bonner Kunstverein, ce projet représente plus qu’une exposition et va au-delà d’une simple collaboration entre trois institutions. La diversité des zones géographiques a constitué le point de départ d’un partenariat avec les deux autres centres d’art. Des sites idéaux de recherche pour l’artiste ont été sélectionnés avec l’Institut d’art contemporain KW de Berlin et le Museum Haus Konstruktiv de Zurich. Bonn est en effet le point de transition entre le massif schisteux de Rhénanie et ses plaines, Zurich est à proximité de montagnes et de lacs, et Berlin représente la plus grande ville d’Allemagne.


La sélection minutieuse des trois sites s’est déroulée autour du développement de la nouvelle expérience de Helen Mirra, basée sur un parcours de 30 jours de marche autour de Bonn, Berlin et Zurich. La marche génère une relation symbiotique différenciée de la série d’estampes issues des divers parcours de l’artiste et présentés comme une séquence de nouveaux travaux: « .. Ce qui importe est que les oeuvres ne précisent pas leur origine. Bien qu’elles ne ressemblent à rien de ce que j’ai réalisé dans mon atelier, ce sont des indices que quelque chose d’autre est en jeu. » (entretien d’Helen Mirra avec Peter Eleey).


Le terme anglais ‘Field recording’ est en général associé au documentaire sonore enregistré en dehors d’un studio. Cependant Helen Mirra configure ses enregistrements sous la forme d’empreintes : toutes les heures, elle interrompt sa marche pour trouver un objet, un brin d’herbe, une feuille ou une brindille, qu’elle enduit ensuite d’encre et appuie sur un textile pour obtenir une empreinte. Sept empreintes sont ainsi produites chaque jour. Près de Berlin, l’artiste a également réalisé des empreintes de frottements de sol ou de souches d’arbres. De retour dans son atelier, elle a organisé, aligné et assemblé les différentes pièces, soit en images uniques, soit en séries.






Associant des oeuvres majeures de la collection du musée et des prêts importants issus d’éminentes collections publiques et privées, l’exposition présente des installations immersives lumineuses et des oeuvres in situ rares et éphémères, certaines visibles pour la première fois depuis plusieurs décennies.














































English


Exposition du 7 septembre au 2 novembre 2012. Rio de Janeiro, divers lieux (Brésil).

© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2012. Tous droits réservés


Expositions internationales en cours

Le nom OiR, "Rio" épelé à l'envers, se réfère précisément à l'idée de penser à la ville d'une autre manière. Le projet vise à relancer et rafraîchir la tradition d'appeler le regard d'un étranger sur le paysage de Rio de Janeiro, initiée lorsque les aventuriers et les explorateurs européens des premières expéditions ont amarré leurs bateaux dans la baie pour tenter d'explorer et de traduire les mystères de ce nouveau territoire. Plus récemment, cette tradition a été reprise dans les essais de penseurs illustres tels que l'anthropologue franco-belge Claude Lévi-Strauss et l'écrivain autrichien Stefan Zweig.

Selon Dantas, l'art public a aussi un aspect social important, car « il rassemble les gens de différentes classes sociales autour d'un concept qui leur redonne la faculté d'ouvrir les yeux à la nouveauté et à leur patrimoine propre, tout en créant des espaces uniques, des lieux de réunion et des points de repère dans la ville. »

Les oeuvres réalisées dans la phase initiale du projet sont inspirées par le thème "Le Milieu", qui, selon les mots du conservateur, se concentre sur « l'espace que nous occupons, ce qui nous unit.. »







Archives 2011

Helen Mirra : permanence (Field Recording 1-3), Bonner Kunstverein, Bonn

© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2012. Tous droits réservés

Exposition du 20 septembre au 20 novembre 2011. Bonner Kunstverein, Hochstadenring 22 -53119 Bonn. Tél. +49 228 693936. Ouverture du mardi au dimanche de 11h à 17h, nocturne le jeudi jusqu’à 19h.



Helen Mirra, Field Recordings, 7 x 3-5 Km, um Bonn (von Rhöndorf) 14. Juli, 2010; Öl auf Leinen; 90 x 170 x 2 cm (Detail)

Helen Mirra, Field Recordings, 7 x 5000 Schritte, in Berlin (Hirschgarten) 22. August 2010; Öl auf Leinen; 80 x 175 cm (Detail)

Helen Mirra, Field Recordings, 7 x 5000 Schritte, in Berlin (Hirschgarten) 22. August 2010; Öl auf Leinen; 80 x 175 cm (Detail)

Des thèmes culturels ou issus de l’histoire scientifique tracent leur chemin dans l’oeuvre de l’artiste, tout comme une série de formes systémiques, où la forme géométrique, les configurations sérielles, les systèmes de mesure, les interprétations cartographiques et les classifications d’archives sont tous impliqués. Lors de ses recherches, Helen Mirra a croisé celles de naturalistes historiques,tel l’ornithologiste James Audobon, qui au 18ème siècle tuait les oiseaux afin de les peindre comme s’ils étaient vivants. Elle utilise pour ses empreintes la technique japonaise du « gyotaku », pratique traditionnelle qui tente de reproduire comme vivants des poissons en les peignant et en les pressant contre du papier de riz. Helen Mirra s’inscrit clairement à travers sa démarche artistique dans la lignée d’artistes tels On Kawara, Ad Reinhardt ou Giuseppe Penone, tous concernés par les écosystèmes et la place de l’individu dans leur contexte.

Cette présupposée proximité avec le documentaire peut être source d’erreur. L’artiste ne cherche aucune publicité de la part des médias pour diffuser ses marches. Les empreintes, ressemblant à des collections de fossiles préhistoriques, échappent à toute temporalité, tout comme à n’importe quel concept idéalisé de la nature : « Les empreintes sont effectuées sans aucune information, juste par désir personnel. (...) Il faut savoir, je ne suis en aucune mesure cartographe, l’échelle est toujours 1:1; j’ai juste marché. » (entretien d’Helen Mirra avec Peter Eleey).

Toutes les oeuvres de Helen Mirra abordent une stricte approche épurée. Pourtant, aussi contrôlée et objective que puisse paraître sa démarche, celle-ci apparaît d’autant plus complexe, sensitive et poétique. Bien que chaque estampe se déploie comme une identité abstraite, elle autorise des sources d’erreur devenant visibles pour contribuer à sa qualité. Chaque petite oeuvre devient un système plus complexe qui s’ouvre avec son minimalisme poétique aux associations intellectuelles dans lesquelles chaque élément minime de la nature est vivant et qui convoque notre responsabilité éthique envers l’environnement et la biodiversité. Chaque pièce de son oeuvre nous convoque et sensibilise au plus infime détail, dans le contexte de l’ici et maintenant.

Dans le contexte de l’exposition de Helen Mirra au Bonner Kunstverein, à la série de ses oeuvres « Permanence (Recondrings Champ 1-3) » s’ajoute une oeuvre complémentaire, installation où le sol est entièrement recouvert de bottes de paille. Celles-ci projettent les visiteurs vers leur constitution physique propre à travers une expérience sensitive inédite. Le sol sous les pieds resensibilise le visiteur aux activités simples et fondamentales de la marche, en position debout, assis ou couché, mettant le corps en éveil via la respiration et l’odorat.
































































































































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Traduction du communiqué de presse




Cet automne, le Bonner Kunstverein présente un projet inédit de l’artiste américaine Helen Mirra. Initié par le Bonner Kunstverein, ce projet représente plus qu’une exposition et va au-delà d’une simple collaboration entre trois institutions. La diversité des zones géographiques a constitué le point de départ d’un partenariat avec les deux autres centres d’art. Des sites idéaux de recherche pour l’artiste ont été sélectionnés avec l’Institut d’art contemporain KW de Berlin et le Museum Haus Konstruktiv de Zurich. Bonn est en effet le point de transition entre le massif schisteux de Rhénanie et ses plaines, Zurich est à proximité de montagnes et de lacs, et Berlin représente la plus grande ville d’Allemagne.




La sélection minutieuse des trois sites s’est déroulée autour du développement de la nouvelle expérience de Helen Mirra, basée sur un parcours de 30 jours de marche autour de Bonn, Berlin et Zurich. La marche génère une relation symbiotique différenciée de la série d’estampes issues des divers parcours de l’artiste et présentés comme une séquence de nouveaux travaux: « .. Ce qui importe est que les oeuvres ne précisent pas leur origine. Bien qu’elles ne ressemblent à rien de ce que j’ai réalisé dans mon atelier, ce sont des indices que quelque chose d’autre est en jeu. » (entretien d’Helen Mirra avec Peter Eleey).




Le terme anglais ‘Field recording’ est en général associé au documentaire sonore enregistré en dehors d’un studio. Cependant Helen Mirra configure ses enregistrements sous la forme d’empreintes : toutes les heures, elle interrompt sa marche pour trouver un objet, un brin d’herbe, une feuille ou une brindille, qu’elle enduit ensuite d’encre et appuie sur un textile pour obtenir une empreinte. Sept empreintes sont ainsi produites chaque jour. Près de Berlin, l’artiste a également réalisé des empreintes de frottements de sol ou de souches d’arbres. De retour dans son atelier, elle a organisé, aligné et assemblé les différentes pièces, soit en images uniques, soit en séries.




Des thèmes culturels ou issus de l’histoire scientifique tracent leur chemin dans l’oeuvre de l’artiste, tout comme une série de formes systémiques, où la forme géométrique, les configurations sérielles, les systèmes de mesure, les interprétations cartographiques et les classifications d’archives sont tous impliqués. Lors de ses recherches, Helen Mirra a croisé celles de naturalistes historiques,tel l’ornithologiste James Audobon, qui au 18ème siècle tuait les oiseaux afin de les peindre comme s’ils étaient vivants. Elle utilise pour ses empreintes la technique japonaise du « gyotaku », pratique traditionnelle qui tente de reproduire comme vivants des poissons en les peignant et en les pressant contre du papier de riz. Helen Mirra s’inscrit clairement à travers sa démarche artistique dans la lignée d’artistes tels On Kawara, Ad Reinhardt ou Giuseppe Penone, tous concernés par les écosystèmes et la place de l’individu dans leur contexte.




Cette présupposée proximité avec le documentaire peut être source d’erreur. L’artiste ne cherche aucune publicité de la part des médias pour diffuser ses marches. Les empreintes, ressemblant à des collections de fossiles préhistoriques, échappent à toute temporalité, tout comme à n’importe quel concept idéalisé de la nature : « Les empreintes sont effectuées sans aucune information, juste par désir personnel. (...) Il faut savoir, je ne suis en aucune mesure cartographe, l’échelle est toujours 1:1; j’ai juste marché. » (entretien d’Helen Mirra avec Peter Eleey).




Toutes les oeuvres de Helen Mirra abordent une stricte approche épurée. Pourtant, aussi contrôlée et objective que puisse paraître sa démarche, celle-ci apparaît d’autant plus complexe, sensitive et poétique. Bien que chaque estampe se déploie comme une identité abstraite, elle autorise des sources d’erreur devenant visibles pour contribuer à sa qualité. Chaque petite oeuvre devient un système plus complexe qui s’ouvre avec son minimalisme poétique aux associations intellectuelles dans lesquelles chaque élément minime de la nature est vivant et qui convoque notre responsabilité éthique envers l’environnement et la biodiversité. Chaque pièce de son oeuvre nous convoque et sensibilise au plus infime détail, dans le contexte de l’ici et maintenant.




Dans le contexte de l’exposition de Helen Mirra au Bonner Kunstverein, à la série de ses oeuvres « Permanence (Recondrings Champ 1-3) » s’ajoute une oeuvre complémentaire, installation où le sol est entièrement recouvert de bottes de paille. Celles-ci projettent les visiteurs vers leur constitution physique propre à travers une expérience sensitive inédite. Le sol sous les pieds resensibilise le visiteur aux activités simples et fondamentales de la marche, en position debout, assis ou couché, mettant le corps en éveil via la respiration et l’odorat.































































































































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Cet automne, le Bonner Kunstverein présente un projet inédit de l’artiste américaine Helen Mirra. Initié par le Bonner Kunstverein, ce projet représente plus qu’une exposition et va au-delà d’une simple collaboration entre trois institutions. La diversité des zones géographiques a constitué le point de départ d’un partenariat avec les deux autres centres d’art. Des sites idéaux de recherche pour l’artiste ont été sélectionnés avec l’Institut d’art contemporain KW de Berlin et le Museum Haus Konstruktiv de Zurich. Bonn est en effet le point de transition entre le massif schisteux de Rhénanie et ses plaines, Zurich est à proximité de montagnes et de lacs, et Berlin représente la plus grande ville d’Allemagne.




La sélection minutieuse des trois sites s’est déroulée autour du développement de la nouvelle expérience de Helen Mirra, basée sur un parcours de 30 jours de marche autour de Bonn, Berlin et Zurich. La marche génère une relation symbiotique différenciée de la série d’estampes issues des divers parcours de l’artiste et présentés comme une séquence de nouveaux travaux: « .. Ce qui importe est que les oeuvres ne précisent pas leur origine. Bien qu’elles ne ressemblent à rien de ce que j’ai réalisé dans mon atelier, ce sont des indices que quelque chose d’autre est en jeu. » (entretien d’Helen Mirra avec Peter Eleey).




Le terme anglais ‘Field recording’ est en général associé au documentaire sonore enregistré en dehors d’un studio. Cependant Helen Mirra configure ses enregistrements sous la forme d’empreintes : toutes les heures, elle interrompt sa marche pour trouver un objet, un brin d’herbe, une feuille ou une brindille, qu’elle enduit ensuite d’encre et appuie sur un textile pour obtenir une empreinte. Sept empreintes sont ainsi produites chaque jour. Près de Berlin, l’artiste a également réalisé des empreintes de frottements de sol ou de souches d’arbres. De retour dans son atelier, elle a organisé, aligné et assemblé les différentes pièces, soit en images uniques, soit en séries.




Des thèmes culturels ou issus de l’histoire scientifique tracent leur chemin dans l’oeuvre de l’artiste, tout comme une série de formes systémiques, où la forme géométrique, les configurations sérielles, les systèmes de mesure, les interprétations cartographiques et les classifications d’archives sont tous impliqués. Lors de ses recherches, Helen Mirra a croisé celles de naturalistes historiques,tel l’ornithologiste James Audobon, qui au 18ème siècle tuait les oiseaux afin de les peindre comme s’ils étaient vivants. Elle utilise pour ses empreintes la technique japonaise du « gyotaku », pratique traditionnelle qui tente de reproduire comme vivants des poissons en les peignant et en les pressant contre du papier de riz. Helen Mirra s’inscrit clairement à travers sa démarche artistique dans la lignée d’artistes tels On Kawara, Ad Reinhardt ou Giuseppe Penone, tous concernés par les écosystèmes et la place de l’individu dans leur contexte.




Cette présupposée proximité avec le documentaire peut être source d’erreur. L’artiste ne cherche aucune publicité de la part des médias pour diffuser ses marches. Les empreintes, ressemblant à des collections de fossiles préhistoriques, échappent à toute temporalité, tout comme à n’importe quel concept idéalisé de la nature : « Les empreintes sont effectuées sans aucune information, juste par désir personnel. (...) Il faut savoir, je ne suis en aucune mesure cartographe, l’échelle est toujours 1:1; j’ai juste marché. » (entretien d’Helen Mirra avec Peter Eleey).




Toutes les oeuvres de Helen Mirra abordent une stricte approche épurée. Pourtant, aussi contrôlée et objective que puisse paraître sa démarche, celle-ci apparaît d’autant plus complexe, sensitive et poétique. Bien que chaque estampe se déploie comme une identité abstraite, elle autorise des sources d’erreur devenant visibles pour contribuer à sa qualité. Chaque petite oeuvre devient un système plus complexe qui s’ouvre avec son minimalisme poétique aux associations intellectuelles dans lesquelles chaque élément minime de la nature est vivant et qui convoque notre responsabilité éthique envers l’environnement et la biodiversité. Chaque pièce de son oeuvre nous convoque et sensibilise au plus infime détail, dans le contexte de l’ici et maintenant.




Dans le contexte de l’exposition de Helen Mirra au Bonner Kunstverein, à la série de ses oeuvres « Permanence (Recondrings Champ 1-3) » s’ajoute une oeuvre complémentaire, installation où le sol est entièrement recouvert de bottes de paille. Celles-ci projettent les visiteurs vers leur constitution physique propre à travers une expérience sensitive inédite. Le sol sous les pieds resensibilise le visiteur aux activités simples et fondamentales de la marche, en position debout, assis ou couché, mettant le corps en éveil via la respiration et l’odorat.

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