Hall of Half-Life

Steirischer Herbst, GrazMuseum, Graz (Autriche)

26.09.2015 - 11.01.2016

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Communiqué de presse


La terre est criblée de signaux que les chronométreurs terrestres utilisent pour raconter l'histoire de notre planète tandis qu'ils divisent l'histoire géologique. Soit rigoureusement matérialisé ou fictionnellement envisagé, le changement arrive. Le climat a changé, l'époque a sans doute changé, et notre rapport au temps a changé. Le Hall of Half-Life (Temple de la demi-vie) se situe à l'intérieur d'un arc dramatique de l'histoire géologique. Ses protagonistes sont des histoires et des objets qui résonnent bien au-delà de nos travées de vie humaine et des générations héréditaires, s’ancrant dans le passé lointain, tout en essayant d'imaginer des signaux, des langues, des monuments ou des reliques qui pourraient encore conserver leur potentiel communicatif dans l'avenir distant.



































Hall of Half-Life, Steirischer Herbst, GrazMuseum

Dans les grottes des montagnes derrière le GrazMuseum, Mikhail Karikis a donné une nouvelle voix aux sons impénétrables de la terre en créant une installation sonore in situ dans les tunnels du Schloßberg. Une installation de Lonnie van Brummelen & Siebren de Haan nous emmène dans les forêts amazoniennes du Surinam, nous asseyant sur une réplique du travail artistique et matériel d'une culture dont la connaissance historique passe ainsi de la communauté à l’objet. Dans les photographies de Simon Boudvin, nous découvrons le ventre inconnu des profondeurs, et dans le travail conceptuel de Lara Almarcegui, nous en venons à comprendre ces mêmes profondeurs comme un lieu de colonialisme de la matière, où les droits miniers peuvent ou ne peuvent être acquis. Peter Galison & Robb Moss présentent leur première installation filmée sous la forme d'une étude monumentale et en mouvement sur le confinement des déchets nucléaires et des retombées radioactives, alors que les collages photographiques de Regina de Miguel propagent les questions de la recherche de Galison & Moss, demandant quel genre de monuments, de marqueurs, d’objets ou d’idées seront en mesure de communiquer dans le gouffre de l'avenir.


Les sculptures de Jean-Luc Moulène proposent des candidats improbables pour cet honneur, nous emmenant dans un voyage conceptuel à travers des formes matérielles et représentatives. Le paysage de Graz est à nouveau évoqué dans l'environnement en lente érosion d'une nouvelle œuvre in situ de Stéphane Béna Hanly, tandis que le film de Harun Farocki nous emmène dans un voyage émouvant à travers les monuments commémoratifs du monde et notre relation humaine envers eux. Dans un travail qui explore aussi la campagne de Styrie, Mikala Dwyer crée une communauté en réseau d'objets et d’appareils, synchronisée au temps de l'âge de pierre en tant que conduits de messages entre les migrants demandeurs d'asile et les ruines industrielles monumentales à proximité de Vordernberg. La complexité de la représentation en général et de la médiation des "bog bodies", en particulier, sont exposés dans une installation monumentale de Sam Keogh, tandis que Geoffrey Farmer fait une déclaration et annonce les enjeux à la fin de l’exposition.


Commissaire de l’exposition : Tessa Giblin














Exposition du 26 septembre 2015 au 11 janvier 2016. Steirischer Herbst Festival centre at GrazMuseum, Sackstraße 18 – 8010 Graz (Autriche). T +43 316 823 007. Ouverture du mercredi au lundi de 10h à 17h.
























 





 











Stéphane Béna Hanly, Length of a Legacy (Thomas Midgley) (detail), 2015.

Stéphane Béna Hanly, Length of a Legacy (Thomas Midgley) (detail), 2015.


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