Traduction du communiqué de presse
C'est le prélude. Ainsi, commence le 50e anniversaire de 1968, avec un retour au bouleversement radical qui a pesé sur la société occidentale et qui n'a pas encore laissé le monde de l'art intouché. Il commence par une exposition (du 3 octobre 2017 au 14 janvier 2018) à la Galleria Nazionale d'Arte Moderna e Contemporanea à Rome, première exposition en Italie consacrée à '68 et à ses connexions avec les mouvements et le ferment artistique initial qui l'a suivi en parallèle et l'a prolongé.
C'est juste un début. 1968 n'est pas seulement le titre de l'exposition organisée par Ester Coen ou le slogan des manifestations de mai 1968 en France, mais plutôt une invitation à examiner les processus, le devenir, l'ouverture de ce qui a commencé et jamais cessé de commencer, toujours renouvelé, à partir de l'année 1968. L'art, la démocratie, la vie, rien ne serait jamais le même après cela, mais rien ne serait jamais de gagner. Ce qui reste de 68 est son histoire, ses défaites, ses victoires, mais aussi l'avertissement qu'il fait l'éloge de l'inachevé: "Ce n'est qu'un début".
À partir de ce début, qui s'ouvre délibérément aux conséquences et tient compte des mots de Gilles Deleuze «Nous avons toujours su que cela finirait mal», l'exposition raconte l'histoire d'un court chemin entre l'art, la politique, la créativité.Non seulement et uniquement parce que l'esprit de la révolte de 68 s'étendait jusqu'au monde de l'art, mais parce que l'art a sa propre façon de créer le même désir qu'il a partagé avec 68: avec le minimalisme, l'art conceptuel, l'Arte Povera, le Land Art, les nombreux courants qui au cours de ces années ont émergé rapidement et se sont propagés indépendamment de la diversité des méthodes et des procédés qu'ils ont utilisés, avec un renouveau radical de la pensée et des arts de la vie exprimés à travers le design et la mode.
Les courants artistiques vont finir par être classés dans l'histoire de l'art. Les mouvements politiques existant dans cette histoire ont été défaits. L'exposition, c'est juste un début. 1968 ne juge pas les fins et n'exprime pas d'opinion sur l'adéquation des moyens. Elle nous parle de «ce qui a commencé» à travers les travaux de: Vito Acconci, Carl Andre, Franco Angeli, Giovanni Anselmo, Diane Arbus, Alighiero Boetti, Pier Paolo Calzolari, Carla Cerati, Merce Cunningham, Gino De Dominicis, Walter De Maria, Valie Export, Luciano Fabro, Rose Finn-
Et de la collection permanente de la Galleria Nazionale à travers les œuvres de : Gianfranco Baruchello, Daniel Buren, Mario Ceroli, Christo, Tano Festa, Giosetta Fioroni, Eliseo Mattiacci, Pino Pascali, Andy Warhol.
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Exposition du 3 septembre 2017 au 14 janvier 2018. National Gallery of Modern and Contemporary Art (Rome) Viale delle Belle Arti, 131 -