Communiqué de presse
L’Académie de France à Rome – Villa Médicis accueille du 1er mars au 5 mai 2019, la première exposition personnelle d’Anne et Patrick Poirier en Italie, ROMAMOR, sous le commissariat de Chiara Parisi.
Anne et Patrick Poirier forment l’un des couples français les plus célèbres de la scène artistique internationale dont la symbiose créative s’est cristallisée à la Villa Médicis il y a plus de 50 ans. L’épreuve du temps, les traces et les cicatrices de son passage, la fragilité de toute construction humaine et la forte influence des ruines, antiques ou récentes, nourrissent leur création. Celle-
Exposition du 1er mars au 5 mai 2019. Académie de France à Rome – Villa Médicis, viale Trinità dei Monti, 1 -
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Anne est née en 1941 à Marseille ; Patrick, en 1942, à Nantes. Leur œuvre se distingue par la singularité d’être empreinte de la violence de l’époque qu’ils ont traversée, eux qui, dès leur plus tendre enfance, ont été confrontés à la guerre et ses paysages de dévastation. Anne assiste aux bombardements du port de Marseille quand Patrick perd, en 1943, son père dans la destruction du centre-
"Nous passons ainsi périodiquement de l’ombre à la lumière, du noir au blanc, de l’ordre au chaos, de la ruine à l’utopie, du passé au futur, de l’introspection à la projection. Notre double identité d’architecte-
Anne et Patrick Poirier, Romamor, 2019
Parcours de l’exposition à la Villa Médicis
À la Villa Médicis, l’exposition s’ouvre avec La Palissade/Scavi in corso (2019) qui guide le visiteur vers la Citerne, témoin d’une vision de ruines : Finis Terrae (2019), éclairée par le néon Un monde qui se fait sauter lui-
Le visiteur entre ensuite dans la première salle pour découvrir une sculpture lumineuse, Le monde à l’envers (2019), construite à partir d’un globe terrestre et de constellations, qui s’achève avec un autoportrait des artistes sous forme de Janus, dieu des débuts et des fins. Une oeuvre ambivalente, manifeste de l’exposition, qui se lit en contrepoint de la tapisserie Palmyre (2018), qui porte sur la destruction du site syrien par Daech en 2015. Au coeur de la salle suivante, L’Incendie de la grande bibliothèque (1976), est une oeuvre mythique des artistes, en charbon et fusain, métaphore architecturale de la mémoire, du cerveau humain et de son fonctionnement. Entre catastrophe et utopie, entre histoire et mythe fondateur, elle met le visiteur en présence de ce sentiment de fragilité qui traverse souvent les oeuvres de Anne et Patrick Poirier. Ouranopolis (1995) – « la ville du ciel » – se laisse découvrir dans la salle suivante.
Anne et Patrick parlent de leur amour pour les bibliothèques, ici bâtiment elliptique que l’on imagine capable de s’envoler vers d’autres mondes avec sa moisson de mémoire, au moindre signe de catastrophe. Cet espace onirique se déploie dans le grand escalier des anciennes écuries où le visiteur est précipité dans une « irréalité troublante ». Un espace lumineux, Le songe de Jacob (2019), constitué de noms de constellations, échelles phosphorescentes, formes serpentines suspendues, plumes blanches déposées sur l’escalier, accompagne le visiteur jusqu’à l’espace successif, d’une blancheur immaculée pour Rétrovisions, (2018). Autoportrait du couple qui se reflète dans un miroir, entouré d’une utopie décrite en mots-
L’exposition se déploie également dans les jardins de la Villa Médicis. Sur le piazzale, les artistes ont dessiné avec des pierres de marbre de Carrare Le Labyrinthe du Cerveau (2019), avec ses deux hémisphères. Anne et Patrick Poirier aiment à dire : « L’image du cerveau, avec ses deux hémisphères pourrait bien nous représenter : représenter à la fois l’unité et la diversité de notre symbiose ». La monumentale chaise en granit Siège Mesopotamia (2012-
Anne and Patrick Poirier, Le Labyrinthe du cerveau (The Labyrinth of the Brain), 2019. Courtesy Anne and Patrick Poirier. Photo: Daniele Molajoli.
Anne et Patrick Poirier, Siège Mesopotomia, 2012-