Archives 1er semestre 2013

The Hunter and the Factory
Fondation Jumex, Ecatepec (Mexique)
11.04 - 28.07.2013


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Communiqué de presse

 

Santa María Tulpetlac, un dimanche après-midi. Un cadre contemporain familier : les rivières, les lacs et les forêts ont cédé la place à l'étalement urbain et industriel après avoir été vidés, rasés et recouverts. Les limites de la ville, autrefois clairement marquées comme une frontière entre ville et campagne sont maintenant une trace abstraite sur une carte, tandis que la distance réelle entre la ville et la campagne ne cesse d'augmenter. Au coin des rues ne demeurent que des chiens languides, témoins indisponibles. Les arbres dénudés qui entourent les bassins émergent de la terre comme de la dentelle fumée. Ça et là, les gens déambulent dans et hors de la brume et à la lumière du soleil dans un monde fantôme.

Exposition du 11 avril au 28 juillet 2013. Fundación/Colección Jumex, Vía Morelos 272 Col. Santa María Tulpetlac - Ecatepec (Mexique).

The Hunter and the Factory, Fondation Jumex, Ecatepec (Mexique)

© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2013. Tous droits réservés

Il a été spéculé que le détective est le chercheur archétypal de la ville, et que son origine remonte à la figure du chasseur : il y a un fusil dissimulé derrière chaque branche d'arbre, les multiples ramifications de chaque branche indiquant les chemins ou sentiers à suivre. Le regard se pose sur ces figures, le détective et le chasseur, qui marchant entre des reptiles, des bêtes sauvages et des tribus ennemies, gèrent la société, ses lois, les trahisons et la duplicité de leurs complices. Cependant ici, le rat et l'ours ne sont pas de vrais animaux, ce sont des hommes en costume, déguisés en animaux, qui, après une vague d'agitation sociale (diverses sources critiquent le manque de communication entre ll'artiste et le spectateur), font des recherches afin de se faire beaucoup d'argent, cette fois à l'écart de l'art.

Que peut-on faire de la relation entre la trame urbaine, la production artistique et de la contemplation? La signification politique de cette coexistence du rat, de l'ours et du chasseur ne réside pas dans la représentation allégorique de types sociaux - clowns,  prostituées, flâneurs, greffiers, détectives, soldats ou infirmières - mais dans le but de les affirmer comme spectateurs tout aussi légitimes au sein de l'économie des publics, espérant dépasser la division entre les producteurs et les consommateurs artistiques dans la société contemporaine. *

* Avec des essais de Walter Benjamin, Roger Caillois, Stephen F. Eisenman, Fischli & Weiss, Pierre-André Lienhard, Tom McDonough et Robert Smithson.

L'exposition présente des oeuvres de Doug Aitken, Miguel Calderón, Maurizio Cattelan, Abraham Cruzvillegas, Sam Durant, Olafur Eliasson, Peter Fischli & David Weiss, Rodney Graham, Jonathan Hernandez et Alberto Baraya, Roman Ondák, Damián Ortega, Fernando Ortega, Ugo Rondinone, Anri Sala, Wolfgang Tillmans et Danh Vo.


Commissaires de l'exposition : Magali Arriola et Juan Gaitán


The Hunter and The Factory, 2013, vue d’installation. Collection Jumex, Mexico

The Hunter and The Factory, 2013, vue d’installation. Collection Jumex, Mexico

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