Simon Starling / Superflex - Ephemeropterae, TBA21, Augarten, Vienne

Simon Starling / Superflex - Ephemeropterae
TBA21, Augarten, Vienne (Autriche)

30.05 - 23.09.2012

















Précédent Suivant

Communiqué de presse


Simon Starling, lauréat du Turner Prize, a été invité à travailler avec le collectif danois Superflex pour l’inauguration le nouvel espace d’exposition d’art contemporain de Thyssen-Bornemisza dans le Augarten – pavillon à la structure étonnamment moderne achevée en 1957 en tant qu’atelier d’artiste – avec la présentation d’œuvres de la collection de TBA21 et de quelques nouveaux projets développés pour Vienne. Re-prototypes, triangulations et essais routiers (Reprototypes, triangulations and Road Tests) confronte sept œuvres essentielles réalisées par Simon Starling et Superflex dans un esprit de dialogue – parmi elles, Exposition (2004), Three Birds, Seven Stories, Interpolations and Bifurcations (2007-08), D1 – Z1 (22.686.575 :1) (2009), Black Out (2009) et Kuh (2012).


Ces œuvres se mettent en abîme comme des formes complexes instables autour de thèmes pertinents et organisent une scénographie qui propose des spéculations triangulées articulées par des objets indisciplinés, transperçant les strates du temps et de l’histoire et revisitant des assertions de longue date. Installés comme des ‘re-prototypes’, ils révèlent diverses stratégies pour l’insertion du contemporain dans le moderne, la réanimation d’objets et l’innovation émergeant de l’obsolescence, testant leur vitalité contemporaine et perturbant ainsi l’auto-suffisance du canon moderniste. A cet effet, Simon Starling et Superflex ont transformé l’espace arrière du Augarten en atelier, réactivé les espaces et le jardin avec des alignements étranges et des présences inattendues. Un ensemble de lampes black-out, conçues en 1942 par Poul Henningsen pour le parc d’attraction Tivoli de Copenhague pour un éclairage à peine perceptible en temps de guerre, couvrent tout l’espace à intervalles réguliers, mais dans un angle légèrement déroutant. L’élégant toit en forme d’aile et avide de lumière dessiné à l’origine en 1952 par Jean Prouvé se retrouve perché au-dessus d’un camion, jouant d’une manière parodique avec les fenêtres du studio orientées vers le nord. Cette œuvre, Prouvé (Road Test) (2012), aura effectué un test de conduite sur la piste d’un aérodrome pour des essais sur route d’aspiration de son exosquelette aérodynamique.


L’histoire du sculpteur Gustinus Ambrosi, l’infâme commissaire des studios Augarten, est remise au goût du jour à l’occasion de l’inauguration de TBA21. L’affection passionnée d’Ambrosi pour une vache tyrolienne (nommée la « Reine »), dont il fit un modèle pour une sculpture destinée à la nouvelle chancellerie du Reich à Berlin en 1942, et la rencontre étroite entre l’utilisation actuelle de l’espace et la réapparition de documents d’archives éclairant le rôle d’Ambrosi en tant qu’artiste du Troisième Reich, sont à l’origine de Kuh, le nouveau projet de Superflex. Deux descendants de la « Reine » ont été localisés dans le Tyrol et invités à venir paître, du moins provisoirement, dans les jardins du Augarten. La vache est la clé du passé et les portes ont été rouvertes.


Commissaires de l’exposition : Daniela Zyman et Eva Wilson












Exposition du 2 juin au 16 septembre 2012. Laumeier Sculpture Park, 12580 Rott Road, 1-270 & 1-44 in Sunset Hills - St Louis, MO 63127. Parc ouvert tous les jours de 8h au crépuscule. Expositions intérieures de 10h à 17h du mardi au vendredi et de 12h à 17h les samedi et dimanche. Fermé les jours fériés.











© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2012. Tous droits réservés

Simon Starling, Prouvé (Road Test), 2012. Truck, Jean Prouvé ‘Shed’ roof section, 1956 © Jens Ziehe/TBA21, 2012

Ephemeropterae


Il s’agit d’une série de 15 événements performatifs développés par les commissaires invités par TBA21, Boris Ondreicka et Daniela Zyman. Ils ont lieu chaque vendredi soir dans le parc au crépuscule à travers des explorations des capacités de la parole pour exprimer l’éphémère, l’insignifiant en apparence, l’imparfait, pour révéler des secrets et utiliser la cadence et la prosodie de la voix, avec ses variations distinctes de ton, de couleur, de rythme et d’inflexion. « Ephemeropterae », terme qui désigne les insectes qui ne vivent qu’un jour, balance entre les histoires orales et les contes, la poésie et la musique, les dialogues, les commentaires, les déclamations, les discours (depuis la voix intérieure jusqu’aux messages de l’au-delà) et la communication non verbale.


En résistant à des définitions, en abordant directement le public et en s’adressant à lui, ces performances proposent différentes approches de la nature et de l’expérience d’une pratique orale qui est non seulement enracinée dans chaque culture et civilisation mais se réinvente également au 21ème siècle, se révélant comme l’une des pratiques les plus cohérentes, puissantes et suscitant des réflexions dans la culture contemporaine.


Œuvres de Karl Holmquist, Cerith Wyn Evans et Lydio Lunch. Effets sonores : Christian Fennesz et Zavoloka.


Simon Starling, Prouvé (Road Test), 2012. Truck, Jean Prouvé ‘Shed’ roof section, 1956 © Jens Ziehe/TBA21, 2012

Archives 1er semestre 2012

Artcatalyse International