Archives 2ème semestre 2013

Shilpa Gupta
MAAP, Brisbane (Australie)

26.07 - 30.08.2013


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Communiqué de presse

 

L’artiste conceptuel indien Shilpa Gupta présente quatre œuvres majeures dans l’espace du MAAP avec une présentation personnelle de vidéo, sculpture et installations. Débutant son parcours artistique en 1997, en insistant sur les médias et l'art interactif, l’oeuvre de Gupta en est venue à être reconnue internationalement pour son discours sur l'intrication du politique et du personnel à travers un vaste panorama d'enjeux contemporains.









Exposition du 26 juillet au 30 août 2013. MAAP - Media Art Asia Pacific, 111 Constance Street, Fortitude Valley - Brisbane (Australie). Tel.: +61 (0)7 31 08 85 59.



Tout ce qu’il nous reste : Lieko Shiga, Paul Johns, Francis Alÿs

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Shilpa Gupta, Untitled (Thread)

Shilpa Gupta, Untitled (Thread)

Gupta s'intéresse à la perception humaine et à la manière dont l'information, visible ou invisible, est transmise et internalisée dans la vie quotidienne. Constamment attiré sur la façon dont les objets sont
définis et comment les lieux, les personnes, les expériences sont identifiés, Gupta explore des zones où ces définitions se construisent, qu’il s’agisse de frontières, d’étiquettes ou d’idées sur la censure et la sécurité. Très clairement engagé en politique, Gupta évite le sensationnalisme en analysant son sujet à travers l'expérience personnelle et privée. En effet, son travail invite le spectateur à l'intimité, au dialogue et à l'intensité émotionnelle, directe mais jamais didactique.

Les oeuvres récentes de l'artiste rassemble une large gamme de mediums : photos, vidéos, médias interactifs, objets sculpturaux, sites Web et oeuvres sonores. Les technologies contemporaines jouent un rôle important dans la pratique de Gupta, et son travail présente une maîtrise volontaire à la fois sur les médias et les messages. Par exemple, son installation sonore interactive Speaking Wall (Le mur qui parle) (2009-2010), activé par un capteur de mouvement, joue avec la nature autoritaire du medium. Les instructions directes de l'artiste à la visionneuse (reculer / avancer) sont raccordées à un monologue poétique sur les frontières: à la fois dans le sens géopolitique, mais aussi pour la délimitation de l'espace défini par l'installation. L’idée de distance, de surveillance et de bureaucratie imposée par l'affichage électronique est évoquée puis déplacée par l'usage contrasté de l'artiste d’un ton didactique et conversationnel.

Les deux œuvres vidéo de l'exposition, Untitled (2012) et One Hundred Hand Drawn Maps of India (2007-2012), sont également sensibles dans leur utilisation de l'espace et du medium. Les deux sont très intimes dans leur échelle, attirant le spectateur dans un espace étroit (ou dans le cas de Untitled, accroupi sur le sol pour atteindre l’écran de la vidéo) pour obtenir le meilleur point de vue. One Hundred Hand Drawn Maps of India, une collection de dessins animés épars de la carte de l’Inde, nous entraîne dans les complexités des frontières artificielles. La dernière oeuvre de l'exposition, une tenture de chiffon brodée d'étoiles cousues à la machine, intitulée Stars on Flags of the World (Etoiles sur les drapeaux du monde) (2011 - 2012), évoque les idées de géographies, de communautés et de nations imaginaires. Dans son choix formel pour ce travail particulier l'artiste fait fi de toute allégeance aux médias numériques et des conventions matérielles de son sujet, le drapeau.

Au cours de la dernière décennie, Shilpa Gupta a exposé dans de nombreuses expositions d'importance internationale tels que Daimler dans le contemporain, Berlin; Mori Art Museum, Tokyo, New Museum de New York, Yvon Lambert, Paris; Solomon R Guggenheim Museum, New York; Centre Pompidou, Paris, et a produit des travaux commandés pour Tate Online, Londres. Il est hors de doute que la pratique de Gupta a une résonance internationale, et que son travail a une "capacité singulière de toucher à ses téléspectateurs" (Renne Baert, in Shilpa Gupta : Will We Ever Be Able to Mark Enough, 2011-2012).



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