Archives 2ème semestre 2013

Histoires naturelles - Un projet de Miguel Angel Blanco

Musée du Prado, Madrid (Espagne)

19.11.2013 - 27.04.2014


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Communiqué de presse


À  travers cette exposition , le Prado rend hommage à son histoire et aux origines de son immeuble, à l'origine conçu comme un museum d'histoire naturelle.

Le 19 novembre 1819, le Prado a ouvert ses portes au public pour la première fois en tant que Museo Nacional de Pinturas y Esculturas (Musée national de peintures et sculptures). Cependant, le bâtiment de style néo-classique conçu par Juan de Villanueva qui abrite aujourd'hui le Prado a été conçu à l'origine comme le Cabinet Royal d'histoire naturelle sur demande de Charles III en 1785.

Histoires naturelles - Un projet de Miguel Ángel Blanco présente 22 interventions dans les galeries du Prado, composées avec 150 objets du monde naturel (minéraux, animaux empaillés ou conservés, squelettes et insectes), issus pour la majorité du Museum national de sciences naturelles, placés à proximité de 25 œuvres de la collection du Musée. L’objectif consiste à établir une relation étroite entre eux ainsi qu’avec le bâtiment lui-même et le contexte urbain environnant du Paseo del Prado.













Histoires naturelles, un projet de Miguel Angel Blanco, Musée du Prado, Madrid

© ArtCatalyse International / Marika Prévosto 2013. Tous droits réservés

Exposition du 19 novembre 2013 au 27 avril 2014. Museo del Prado,  Paseo del Prado - 2801 Madrid (Espagne).  Ouverture du lundi au samedi de 10h à 20h, dimanche et jours fériés sauf le 25 décembre et le 1er janvier de 10h à 19h.

La première intervention se situe dans la rotonde Ariane du musée, dont l’œuvre maître est la sculpture monumentale récemment restaurée Ariane dormant (sculpteur anonyme, 150-175 AD). À son côté est placée la sculpture Vénus avec un dauphin (sculpteur anonyme, 140-150 AD), qui devient désormais la pièce principale de cet espace. Un squelette de dauphin du Museum national de sciences naturelles est suspendu au plafond de la salle Blanco.

La chambre 55B du Prado est un autre espace transformé en une collection d'histoire naturelle par Blanco avec son introduction du squelette d'un serpent enroulé sur lui-même, installé à côté du diptyque de  Dürer Adam et Eve. Le squelette est l'un des plus beaux objets de la collection de reptiles Museum national de sciences naturelles. Par cette juxtaposition, les deux études de nus de Dürer nous rappellent avec encore plus de force la question des proportions humaines, que Blanco considère comme un "un effort scientifique". Il révèle ici une intention esthétique dans sa mise en place du squelette, car "la flexibilité du serpent résultant de ses nombreuses vertèbres fait écho à la sinuosité des figures de Dürer".

Également prêtés par le Museum national de sciences naturelles, trois amphibiens et reptiles naturalisés, conservés dans de vieux pots, sont ici juxtaposés avec la toile de Goya Le sabbat des sorcières. Il s’agit d'un crapaud commun (Bufo bufo), d’un cobra (Naja melanoleuca) et d’une salamandre (Salamandra salamandra gallaica). À proximité de la peinture le visiteur peut également découvrir le squelette d’une chauve-souris sous un dôme de verre et le crâne cornu d'un bubale (Alcelaphus major), suspendu la tête en bas
.

Les 22 installations de Blanco sont complétées par l’une de ses propres œuvres, Book-box no. 1072, qui fait partie du travail pour lequel il est le plus connu, la Bibliothèque des forêts. Elle se compose de 1131 boîtes/livres abritant des éléments naturels, chacune formant un micro-paysage. La boîte-livre qu'il a choisie pour cette intervention prend tout son sens en face de Landscape with an Iron Works réalisé par Lucas van Valckenborch en 1595.


Exposition organisée par le Museo del Prado, avec la collaboration spéciale du Conseil supérieur de la recherche scientifique de la SCCI.

Commissaire: Miguel Ángel Blanco. Coordinateur du projet dans le Museo del Prado : Javier Portús, conservateur en chef de la peinture espagnole (jusqu'à 1700).

Miguel Ángel Blanco, Satanic invocation (Room 67). Photo: Pedro Albornoz/Museo Nacional del Prado.

Miguel Ángel Blanco, Satanic invocation (Room 67). Photo: Pedro Albornoz/Museo Nacional del Prado.


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